samedi, juin 05, 2004


Débarquements en Normandie

Dans un peu moins de 24 heures, nous serons le 6 juin. 2004.
Soixante ans que des militaires canadiens, états-uniens, français, anglais,... se remémore chaque sixième jour de juin les fameux Débarquements.
Ils ont été nos délivreurs, à tous, même si nous n'étions pas nés (et en l'occurence : même si mes parents n'étaient pas nés, et même pas envisagés, même pas imaginés). Nos rendeurs de liberté.



Parfois je me prends à reconstruire le monde, "si" ils n'avaient pas été là, "si" Hitler était resté au pouvoir, si, si, si...
Je sors assez vite de la réalité (si l'on peut utiliser ce mot en parlant de rêves - ou de cauchemars), mais toute compte fait, ça n'est pas plus mal.
Au moins, la peur me maintient dans ma croyance : il ne faut plus que cela recommence. Jamais.

Facile à dire, et bien plus rude à mettre en oeuvre. Car le monde occidental va certes mieux (en surface, tout du moins) que durant la guerre, mais ailleurs, dans le monde ?
Des enfants et des femmes meurent de faim, de maladies, de mal-traitance, de guerres absurdes (j'entends par là : religion et ethnies, où quelques "Grands" veulent le pouvoir et précipite les leurs dans l'abîme de la mort)(quoique toutes les guerres soientt pures bêtise), d'esclavagisme (car même s'il a été "aboli", pour moi l'esclavage perdure. Qu'on ne vienne pas me dire que faire travailler des enfants de 6 ans dans des mines en les payant moins-que-rien par jour / mois, ça n'est pas de l'esclavagisme bordel de merde !).
Mais que faire, hein ? Quand on a 14 ans, une vie tranquille, une belle maison, un foyer stable, une scolarité impec, et aucun moyen de s'engager concrètement pour cause de trouille absolue et de radinerie extrème hein ?? Comment ??

Je compte sur les années qui passent pour me faire grandir, et me donner plus de courage. Parce que là, je me fait pitié, sincèrement.
Je rêve de m'engager, à droite à gauche, pour des grandes causes ou des plus petites, et mon moi-égoïste prend toujours le dessus : pas le temps, pas d'argent.
Connerie.

Quand on veut, on peut.

Pour en revenir à la seconde guerre mondiale : 635 000 hommes tués, déportés, massacrés. Une vraie boucherie.
Quand dans mon livre d'histoire j'entraperçois des photos d'hommes si maigres qu'on ne les voit plus, si maigres qu'ils ne sont plus que des os embulants, si torturés mentalement et physiquement, que lorsque je les vois sur papier, vivants ou morts, une seule envie s'éprend de moi : vomir et hurler.

Et pourtant, je le sais, moi, que la Terre ne se portera jamais "bien". Je suis consciente que depuis l'aube de la vie, l'esprit de l'être vivant n'a jamais été que ça : détruire l'autre et régner en seul maître. Et c'est pareil pour tout, autant chez les hommes préhistoriques qui se disputaient leur jambon de mammouth, que dans l'Antiquité, avec les Grecs et les Romains, avides de pouvoir et d'extension de leurs Empires (sous Trajan, l'empire romain s'étend tout de même de la Germanie à la Numidie (tunisie actuelle) et de la Gaulle à la Dacie, voire empire perse !) qu'au Moyen-Âge avec les seigneurs et leurs serfs qui n'étaient, nous le savons, que des paysans bons à rien mauvais à tout qui avaient l'ULTIME HONNEUR de travailler pour leurs salauds de seigneurs. Et c'est la même chose à chaque époque, que ce soit sous Louis XIV, Hitler ou Bush !
Le problème, c'est que la connerie, la cupidité et la soif de pouvoir n'ont ni d'âge ni de raison : je serai tentée de dire que c'est un peu le diable déguisé, le diable concret.
Voilà.
C'est le mal.

Et il ne s'arrêtera jamais, puisque le but du mal est de détruire, et que mettre fin à la vie, c'est bien ce qu'il y a de plus simple au monde. On a beau se battre, et ce que je dis peut paraître pessimiste, mais tout se retourne contre nous : ça devient dure de lutter.