mercredi, septembre 15, 2004


Je suis re-là (si c'est vrai)

Han le Title qui déchire tout (ouais, je speak le grand canyon moi, 'tention).
Bon, c'est pas grave, t't'manière je suis une quiche en titre, et pis en plus personne ne les lit jamais (sauf ceux d'Hedwige, parce que les siens, au moins, y sont poilants).
Je crois qu'il est l'heure d'un petit "bilan personnel" (bien qu’il ne le soit plus tout à fait, étant donné que je le partage avec vous; je suis une fille généreuse, moi)(comment ça "non" ?) sur cette semaine qui, ma foi, fut relativement difficile (et encore, le mot est bien faible) .
Etant donné que j’ai un max de choses à vous raconter, je vais étaler ça sur plusieurs jours (et donc plusieurs notes, hé!)*, ce sera plus court pour moi et moins pénible à lire pour vous :) vala. Donc :

Ma rentrée au lycée
ou comment je suis devenue vieille

(hein que c’est un titre prometteur ?!)

CHAPITRE 1 : "J'ai toujours eu beaucoup de chance."
Il me semble que dans la précédente note, je vous faisais part de l'immense chance qui m'a toujours été conférée. Si non, et bien c'est fait.
Mis-à-part le fait que je sois élevée dans une famille aisée, un pays riche, une région qui déborde de thunes, entourée de parents et famille qui ne veulent que mon bien, et que je possède mon propre ordinateur avec connexion illimitée au ouèbe (très important ça), honnêtement, je suis terriblement malchanceuse. Bon, peut-être quand même pas terriblement, faut pas pousser mémé dans les orties non plus. Mais quand même.
Par exemple, ma classe de seconde.

Moi, je n'avais qu'un souait (han l'orthographe foireuse) : quitter Ginette (bien entendu, c'est un nom de code : elle a souhaité garder son anonymat). Ne plus l'avoir dans ma classe. Ni elle ni ses "hihihihihi" aigües et niais qui plaisent tant aux garçons (pas que je sois jalouse hein, non, moi aussi je peux le faire le rire à la con), et encore moins ses remarques genre "c'est moi qui sais tout et je fais style mais en fait non, écoutez-moi suivez mon chemin, je suis votre grande gourouesse, je prêche la bonne parole, faites moi confiance, j'ai toujours raison, envoyez-moi vos chèques à l'adresse suivante".
C'était pas une méchante fille hein, c'est juste que je pouvais plus l'encadrer.

Seulement voilà : il a été décidé un jour que je me coltinerais Ginette jusqu'au bout.

Ahah, trop merci la chance, Gigi (c’est son surnom, œuf course) est la seule nana que je connaisse d'avant-lycée dans ma putain de nouvelle classe.
Je vous cache pas que sur le coup, en lisant son prénom sur les listes de répartitions juste au-dessus du mien, ça a été dur. Et la tite boule d'angoissée qui s'était logée dans ma gorge depuis la veille s'est transformée en balle de tennis ; et mes trippes qu'étaient déjà bien nouées par le stress de la rentrée se sont carrément entortillées jusqu'à plus pour pouvoir se démêler.
Argh, non, pas elle. Ben si.

C'est sans doutes une épreuve du destin, pour voir si je serais capable de gérer ma vie plus tard, ou alors si je mérite d'avoir un nouveau tél portable, ou encore si je suis vraiment la fille courageuse et résignée que je prétends être.
Quoiqu'il en soit, ça m'escagasse.
Bon, tu me diras, elle s'est direct fait copine avec l'autre niaise dans ma classe qui vient de mon collège (on l’appellera Gertrude), donc ça y est, Ginette et Gertrude sont amies comme cul et chemise, et moi je me retrouve définitivement seule.
C'est vermeilleux. Merveilleux pardon.

Heureusement que je me suis fait des potes dans les autres classes quand même, parce que sinon, je sais pas à quoi je ressemblerais – sans doutes à un pauv’ truc qui traînerait comme une âme en peine dans les couloirs du lycée en quête d'un quelquoncque réconfort. Ouf que non.
Sinon aussi, j'ai une ribambelle de profs plutôt vieux et cons, ça craint du boudin. Et évidemment ceux de français et d'histoire, qui sont mes matières préférettes, je le rappelle pour ceux qui dorment au fond là-bas (oui oui toi, non ne fait pas l'innocent ni tes yeux de pôv'chien battu ça fait longtemps que je t'ai repéré, va !) sont les pires. Sauf que moi je suis pas une molle du bulbe et c'est pas leur têtes de gnou qui vont m'empêcher d'aimer ces matières et de faire L, non mais, s'prennent pour qui ceux-là ! ho c'est pas eux qui dirigent ma vie, merde quoi à la fin ! Grrrmmmllrrr.
Et puis pour en rajouter une couche, j'ai un emploi du temps relativement cacateux, puisque j'ai mini 4heures creuses par semaine (oui je sais, c'est génial pour faire ses devoirs touçaaaa.. en attendant je pourrais finir à 16 heures tous les jours si elles n'étaient pas là, les génialissimes heures creuses) et que je commence 3 fois à une heure (>> donc cantine dégueu obligatoire).
J'ai toujours eu beaucoup de chance, oui hein ?


CHAPITRE 2 : Le lycée, c'est fun ! (mais seulement à la télé)

Bien ! Maintenant que vous en savez un peu plus long sur ma chance phénoménale, mon emploi du temps et mes copines de mârde, une petite visite guidée de l'établissement (mais si mais si).
Pour commencer, le lycée J.-H.L. (nan mais je vais pas vous donner son nom et tout quand même, déjà que vous savez (presque) où je crêche, après je vais encore me faire traquer par des violeurs fous qui m'attendrons aux portes du bahut, et qui viendront kidnaper la frappadingue du blog qui fait rien qu'à râler pour la tuer et tout, et ça c'est NON MERCI)(nan mais j'vous jure, c'est quoi cette bande de voyeurs), le-lycée-dont-on-taira-le-nom donc, c'est un truc super ancien, genre ça fait un ou deux siècles qu'il a posé ses fesses là. Une immense bâtisse (mais en fait pas tellement : c'est impressionnant de dehors, mais à l'intérieur c'est relativement vivable) toute en pierres, avec des grands murs autour de ladite bâtisse (au cas où y'aurait un ptit malin qui s'amuserait à essayer de grimper par-dessus et à se tirer alors qu'on a le code de sortie, n'imp) (bon en même temps y'a deux cents ans, z'avaient peut-être pas de code de sortie. C'est une hypothèse envisageable.).
Il me semble que ça été un hôpital pendant la guerre, puis un bidule pour les prisonniers, ensuite ça a été abandonné et aujourd'hui c'est un lycée. Ca respire l'Histoire, ça me plaît.
Bon, un truc qui me plaît moins, c'est que les vestiaires des filles, c'était la morgue, erk. Mais passons.

Le portail est atrocement poilant : super vieux et tout tremblant, genre tu donnes une pichenette et y se décompose en 3 milliards de morceaux (hors taxes). Il est fermé par un cadenas Super U quand même hein, fiou, sécurité au top-niveau chez nous. Et, bien entendu, personne ne rentre ni ne sort par le portail, tout le monde se carapatte par le portillon, qui est juste à côté dudit portail, deux fois moins large et dont la porte est méga pénible à garder ouverte, mais beaucoup plus intéressant à traverser puisque c'est interdit par le règlement intérieur. Donc tous les midis et tous les soirs, on est 650 à se bousculer et à jouer des coudes pour passer le portillon, sous le regard perplexe des surveillants qui se sont cassés le Q à traverser la cours pour nous ouvrir ce putain de cadenas de portail, y'a plus d'jeunesse ma bonne dame.

Aussi, chez nous, on a pas le droit de fumer dans l'enceinte de l'établissement (et c'est tant mieux, l'odeur de la fumée de cigarette me donne la gerbe). Du coup, dès que la douce sonnerie annonçant la fin de l'heure de cours retentit, tous les accros de la nicotine se ruent hors de la classe, dévalent les escaliers et courent s'installer DEVANT le lycée, sur le trottoir, juste à côté du portail de Matusalhem, et tirent sur leurs clopes comme des malades, manière de tenir jusqu'à midi. Seulement, quand on a finit d'avaler sa fumée grise qui fait rien qu'à rendre malade, ben y vous reste un mégot, hein, c'est inévitable. Alors, en accord avec eux-même et sans doutes dans un élan artistique, la Communauté des Fumeurs du Bahut (CFB) a décidé d'orner l'entrée du lycée d'un magnifique tapis de mégot. C'est ravissant. Vraiment.

Ah et puis, quand je vous parlais de "douce sonnerie". J'espère que vous m'avez crue, parce qu'en fait, HAHAHAHA, je me suis foutue de vous, HAHAHA, c'est faux.
Cette sonnerie est une véritable torture auditive.

Déjà, y'en a une à chaque étage, histoire d'intensifier le "dring" par 4. Ensuite, en vrai ça fait pas juste un ptit "dring" tout mou et tout tranquille, non, noooooon, en fait, ça fait un truc du genre :

DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !

(X 4, je rappelle)
Sérieusement, quand la Dringueuse folle décide de se mettre en marche et que vous êtes à une vingtaine de mètres (minimum) de l'une de ses disciples, soit vous mourrez direct d'un infarctus, soit vous êtes sourds à vie. Pour le moment, je n'ai que le tympan droit vrillé (ouf). En même temps, ça ne fait que 10 jours que je subis la chose, alors tenir trois ans, ça va être auch'.

Puis bon, argh, 4 étages (oué je triche, en vrai y'a RDC + ét1 + ét 2 + ét3) n'empêche que c'est beaucoup. Et je vous assure, quand il s'agit d'aller en salle 310 et que vous vous tapez 38 567 marches (au moins), et qu'une fois en haut vous vous rendez-compte que vous avez oublié votre livre dans votre casier, au RdC, vous avez VRAIMENT les glandes (et les mollets en feu qui hurlent "noooon ! ne redescent pas, pitié, je suis en train de mourir, je vais exploser, je ne suis rien qu'un pauv' mollet, épargne-moi, grâce" et encore plein de trucs super touchants de la part d'un mollet)(et vlan, 3X le mot mollet en moins d'une phrase, je suis trop douée).


Je sais pas pourquoi (une intuition divine sans doutes), mais j'ai comme l'impression que vous commencez à vous faire tout doucement chier. Et si jamais vous avez lu jusque là, déjà je dis bravo. Bravo, oui, vous êtes méritant(e), et vous avez gagné +30 points de sympathie (et là, alors que vous avez agilement scrollé le long de la page pour éviter de lire la note en entier, et que vous vous êtes arrêté sur ce tit paragraphe en gras qui vous a accroché l'oeil, vous vous êtes dit que vous avez les boules, haaan, z'avez perdu l'occasion de gagner des points de sympathie, et si seulement vous aviez su, vous auriez tout lu depuis le début, pfff, cétronul)(oui, j'aime rêver).

Bravo donc, et merci pour les commentaires de l'autre message, il m'ont fait énormémement plaisir, vraiment, j'ai été touchée et puis ça m'a fait comme un tit rayon de soleil dans mon gros cafard noir et moche :)

Oui oui je ferme ma bouche, je vous laisse vaquer à d'autres occupations, j'me casse j'me tire j'm'arrache, mais je reviendrai hanter vos pires cauchemards, HAHAHAHAHA bien fait pour vous. Nah.
(et pardon pour la tartine)




* Je sais pas si z'avez remarqué, mais j'adore les parenthèses