jeudi, novembre 04, 2004


Ferme ta bush

(han comment il est pourrit mon jeu de mots)

Bon, c'est un peu grisaillounet à l'intérieur de moi là, accumuler la rentrée et bush (oué carrément je met pas de majuscule, je suis une rebelle on a dit) pffff, ça fait beaucoup d'un seul coup.

Je vais pas en rajouter une couche sur l'aut'naze qu'est de nouveau président des zétazunis, on en parle assez à gauche à droite, je suis pas sûre de vouloir lui accorder de mon temps non plus (en même temps faut pas non plus jouer les indifférents, il a été ré-élu, va falloir serrer les fesses les enfants, comme l'a justement fait remarqué Lavo (colonne de gauche, cliquez !))

C'est les boules quand même.


La rentrée c'est moche, c'est gris, ça fait caguer.
En plus ma-prof-de-français-que-j'aime-comme-euh?-un-kk-de-chien nous a accueilli ce matin avec un grand sourire :"bonjouuuuur asseyez-vous sortez une feuille, interro sur Le barbier de Séville"
Pour vous situez : imaginez une femme, relativement vieille (une petite dizaine d'années avant la retraite). Courbée, bossue. Qui traîne un peu la patte, a le poignet droit défectueux - en étant droitière, je vous raconte pas au tableau, illisible-, et quand elle te cause tu sais pas si elle te parle à toi ou à ton voisin.
Elle a des cheveux noirs et rèches qu'elle attache toujours en méga-chignon qui lui dépasse d'au-dessus de la tête didon. Et puis surtout elle a la voix d'une porte qui grince. Affreux. Terrible.
Niveaux vestimentaire, inutile de préciser que son armoire a refusé d'actualiser son contenu depuis une vingtaine d'années, hm.
Ahem.

Mais en plus, c'est une mauvaise prof.
Je m'entends : aucun cours. Aucun lien d'une séance à l'autre.
On corrige jamais les devoirs, ou alors à l'arrache, et elle nous dicte toujours un corrigé pré-rédigé. Jamais de participation des élèves, on construit pas de réponse ensemble. L'an dernier on fonctionnait comme ça : on réflechissait avec la prof, elle nous guidait, et c'était nous qui trouvions les réponses. Beaucoup plus valorisant je trouve. Et motivant.
On apprend rien.

Non, depuis la rentrée je n'ai rien appris en français. J'ai juste lu Bovary de Flaubert que j'ai trouvé soporifique (et quand ma grandmaman m'a dit qu'elle avait eu un mariage à la bovary j'ai cru que j'allais faire un arrêt-cardiaque), et le Barbier de Séville de Beaumarchais. Ah si, je sais aussi que Flaubert avait un gueloir et qu'il est mort d'un ulcère à l'estomac parce qu'il buvait trop de café. 'Fin c'est ce qu'elle nous a dit.

En plus elle se fout limite de nous faire des cours cohérent, pourvu qu'on ait souligné nos titres en rouge et qu'on est écrit tout comme y faut dans le classeur; classeur qu'il faut emmener A CHAQUE COURS, même si on s'en sert pas; ainsi que le livre, qui pèse quand même un âne mort hein je précise, même si on l'ouvre pas.

Pinaise, moi je veux apprendre à analyser un texte, à lire entre les lignes, à rédiger une synthèse, à comprendre l'auteur, je veux me culturer le cerveau, acquérir un meilleur style, apprendre à faire un brouillon, m'améliorer, EVOLUER quoi !
C'est pas trop demandé quand même, non ?

Voilà.
Y'en a marre.

Et heureusement que quand y'en a marre, Y'A MALABAR.

(bouhouhouhou)