lundi, avril 11, 2005


Oké les gens, on ne va pas tourner autour du pot pendant 25 ans (qui a dit "tiens, ça change" ?) (non mais que celui qui a balancé ça se dénonce, que je le défonce, un peu, pour voir)

Oui, donc.
J'étais au cinoche samedi, avec des copines de la musique.

Je vais rarement au cinéma, parce que plein de raisons cons, comme le moyen de transport carrément trop long fastidieux et coûteux (moins de 12 minutes de bus pour la modique somme de que dalle puisque j'ai un abonnement), ou encore le prix exhorbitant de la place (6€50 avec ma carte de lycéen). Ouais, en gros, 12 minutes c'est le tiers de temps qu'il me faut pour arriver au lycée et 6€50 c'est le prix de deux moricettes plus deux petits pains au chocolat amandes et pralines. Faut faire ses choix hein, moi je préfère claquer ma thune en casse-croûte de luxe plutôt qu'en cinéma.

Samedi donc, j'étais gai comme une pinsone (la femme du pinson. Faut tout vous expliquer les gens, ou bien?), je souriais niaisement mais avec sincérité, heureuse que j'étais d'aller transférer mon popotin de devant mon pécé à devant une toile de cinéma.
Déjà c'est vachement plus classe comme occupation, et puis ensuite, sortir, comme tout individu équilibré, atténue un poil mon image d'associale.
Oui, parce que ma mère, parfois, se demande si elle a plutôt mis au monde
1
une jeune fille du XXI° siècle, identique à toutes les autres jeune fille du XXI°siècle, avec deux bras deux jambes et 10 doigts de pieds pour courir les magasins et danser comme une dératée, ou
2
un ours mal léché qui s'injecte du blog par voie intra-veineuse à longueur de journée. (Désolée maman, y'a dû avoir un bug informatique, une mouche qui s'est coincée dans les rouages, je sais pas, parce que mon profil colle impec à la deuxième solution. Tu peux toujours contacter le service après-vente hein, p'tête bien qu'ils peuvent encore faire quelque chose pour nous).

Alors, pour la rassurer, des fois je joue à être normale.

Ainsi samedi, dans un soucis de normalité évident, je ne me suis pas opposée quand d'un avis unanime mes amies décidèrent d'aller voir Braïce de Naïce euh, de Nice.
Non, en fait, j'étais tellement à fond dans mon bordel de normalitude ("jesuisnormale jesuisnormale jesuisnormale") que je me réjouissais, ouais. Et vous savez quoi ? Je n'ai même pas honte.
J'avais vu les sketchs télé un peu avant, et, ma foi, ça m'avait bien bidonné. Jean Dujardin a vraiment une tête de con, il me fait mourir de rire. On peut reprocher le côté "humour un peu lourdingue", peut-être, parfois, mais je suis excellent public. Donc bon, j'ai essayé de mettre mon côté exigeante-chiante en veilleuse, histoire de rire grassement et en choeur avec mes toupines devant les conneries de Brice.

J'ai payé ma place, consciencieusement, j'ai donné mon ticket au monsieur pour qu'il coupe le petit bout en bas, j'ai participé financièrement à l'achat des pop-corns et bonbecs. On était en avance, donc on a pu choisir tranquillement nos places et tailler la bavette pendant une grosse demi heure; je me suis bien marrée, j'ai passé un chouette moment avec les filles, voilà. Impeccable.

Puis le film a commencé.

Et ben soyez prévenus les gens, intello ou pas, normale ou pas, Brice de Nice au cinéma, c'est de la merde (pour du vrai).