mercredi, septembre 28, 2005


Hier, mon bien aimé* prof de français nous a rendu nos premières copies de l'année.

Première interro.
Outch.
Première image que le professeur a de son élève. Mieux vaut faire bonne impression.

Rien d'excessivement difficile dans ce DS, non. Je dirais même qu'il y avait matière à gratter.
Seulement quand vous avez des tas de choses à dire, que vous ne disposez que d'une heure et que vous gérez votre temps comme une moule décérébrée, forcément, vous vous faites avoir **.

C'est frustrée que j'ai du rendre ma copie. J'ai bien tenté de rédiger à l'arrachée encore deux trois bouts de phrases alors que la sonnerie explosait déjà comme une hystérique dans les couloirs*** et que le Monsieur attendait impatiemment devant ma table, la main tendue vers ma feuille comme pour mieux me l'arracher, mais en vain.
Au final, j'ai fait le compte et je n'ai pas pu répondre à un bon quart des questions.
Pas habituée à ce genre de traitement la fille. Depuis la sixième, j'ai du rendre au grand maximum 5 copies incomplètes.
Les boules.

Je déteste ne pas pouvoir répondre à toutes les questions : une question sans réponse est une question qui rapportera automatiquement zéro point. Je préfère encore répondre une ânnerie qui, avec un peu de chance, sera juste. Ou que le prof saura interpréter de façon à ce qu'elle soit juste (et quand le prof vous aime bien ou sait que vous avez habituellement de bons résultats, ça marche encore mieux, nierk nierk).

Quoiqu'il en soit, je flippais gentiement ma race, m'attendant déjà au pire. Limite si je ne m'imaginais pas effondrée sur ma copie barbouillée de rouge, pleurant toutes les larmes de mon corps sur le misérable 3 que je me serais prise dans ma face.
Booon oké, j'exagère un petit peu (tout petit peu).
En réalité, je m'étais fixé comme extrême limite 7. Sta dire, tant que j'avais un résultat supérieur à 7, c'est bon, je tenais le coup émotionnellement parlant. En de-cà, ça m'aurait fait mal au postérieur tout de même, parce que bon faudrait voir à pas déconner non plus.
Mais ceci étant la première inter, je m'étais autorisée une certaine marge, parce j'avais bien le droit de ne pas récolter d'emblée des résultats excellentissimes. Voilà. Et puis merde, quoi, je ne suis pas un génie de la littérature, sans quoi je n'aurais rien à foutre dans ce bahut vieux et moche et puis en plus j'...
Ahum.
Enfin bref.

Finalement je m'en suis sortie avec un 13,5.
UN TREIZE ET DEMI !

Wouhou joie dans ma tête joie dans mon corps. D'autant plus heureuse que les quelques autres notes que j'ai entendues ou aperçues étaient comprises entre 7 et 10.5. Les notes, je suis d'accord pour dire que c'est du caca en pot, n'empêche que quand vous vous démarquez du lot par une bonne (note) ça vous donne envie de sauter au plafond et de rouler une pelle à votre prof (ou pas oui bon).
Sans compter bien sûr la remarque on ne peut plus encourageante, que carrément j'ai failli verser une larme quoi :

Débuts prometteurs. De belles qualités. Sers toi de ce que tu sais et de ce que tu sais faire pour améliorer tes travaux.

Si j'avais besoin d'un seul mot d'encouragement pour me convaincre que oui, j'ai fait le bon choix en choisissant la filière littéraire plutôt que scientifique, c'était bien celui là.

Merci Monsieur F.



* oui enfin, bien aimé, c'est vite dit; disons qu'après ma CruellaSorcière de l'an dernier, aujourd'hui n'importe quel prof de français à peu près normalement constitué me paraît merveilleux
** j'ai hésité entre vous vous faites avoir, vous vous faites enculer et vous vous faites baiser, trouvant les deux dernières possibilités bien plus imagées et évocatrices n'est-ce pas, quoiqu'un chouïa trop vulgaire, peut-être. Je vous laisse donc le choix entre les trois expressions, c'est vous qui voyez, voilà.
*** je vous avais déjà fait entendre un enregistrement de cette merveille, non ?