lundi, décembre 12, 2005


décembre

On aura rarement vu mois de décembre plus minable que celui-là.
Affolant.

Je suis à moitié décédée, rapport à ma toux de tuberculeuse, mon nez qui coule 24/24 (qui c'est qui a ouvert le robinet putaiiin?), mes oreilles douloureuses et ma tête qui est en pleine mutation cosmique. Remarquez, cracher tous les éléments constitutifs de son corps tout au long de la journée ET de la nuit a ça de bien que vous finissez par vous sculpter des abdos de fou, mais vraiment. La tablette de chocolat.
Je suis dans le coton et je ressemble à mon arrière-grand-père qu'on aurait détéré un jour de pluie et de grand vent (non je sais pas). Pâle, des yeux planqués derrière mes paupières enflées, le nez rouge fluo (je suis sûre qu'on peut le voir dans la nuit), les cheveux comme de la paille foutus n'importe comment dans ma face.
Et tellement envie de ne pas bouger, de rester au chaud sous ma couette, de la musique qui appaise en fond sonore, et qu'On me caresse la joue du bout des doigts et qu'On m'enveloppe de son amour.
Les jours s'enchaînent, il fait gris, il fait froid, j'ai perdu mes gants sublimes des galeries Lafayette, cadal de ma maman, j'y tenais à ces gants de merde. Les cours qui s'accumulent, qui se succèdent, les profs fatigués, nous à l'état de larve, l'approche des vacances.

Et puis l'Esprit de noël qui ne s'est pas encore pointé, pas encore eu l'occasion de le croiser celui-là. Jamais je n'ai attendu noël avec aussi peu d'impatience. Je suis blasée. Je trouve ça affreux : c'est ça, grandir?
Les lumières dans la rue ne me font aucun effet, je n'en ai rien à battre du calendrier de l'avent. Saint Nicolas, tu parles, un vieux croulant qui rammène sa gueule tous les 6 décembre une crosse à la main et une mitre sur le crâne (où trois cheveux se battent en duel); juste un gros pervers à la Père Fourras qui se déguise en sauveur d'enfant, oué. Super, youpi.

Le déménagement qui approche, les cartons, ma chambre vide. Ma mère stressée, épuisée, usée et l'appart sans internet (pas de suite).
Nouvelle chambre, nouveaux lits, nouvelles habitudes, nouvelle vie.
On tourne une page.. encore une.

Une rencontre, par contre, une rencontre virtuelle; Guillaume, et un e-mail qui donne des frissons dans le bas du dos et la larme à l'oeil.
Et en contrepartie, une perte, une vraie ; son homonyme.


Muse qui joue pendant que j'écris;
La fatigue qui prend le dessus;



je sature