lundi, avril 03, 2006


CPE, précarité, mort des vaches et tout ça.

"Vous voulez des assurances et des certitudes ? En voici quelques unes :
1. Vous allez mourir, un jour. La Vie est précaire. Le gouvernement n'y peut rien"
longuevie - lundi 03 avril 2006 12:36
sur le forum du site de Libération, dans une lettre ouverte aux Anti-CPE.


Cela va bientôt faire trois semaines que je m'efforce de comprendre cette histoire de CPE et de me positionner; je crois pouvoir affirmer que j'en suis définitivement incapable, malgré toute ma bonne volonté. J'ai écouté Jeanne et à travers elle son tendre poute syndicaliste, j'ai regardé les infos, j'ai écouté la radio, j'ai lu le blog d'Eloas (merveilleux de clarté, de finesse, du talent chez ce monsieur; je suis tombée amoureuse) et essayé de comprendre le texte de loi (je crois même y être presque arrivée), j'ai lu des forums où des pro- et anti- s'opposaient plus ou moins violemment, vraiment, j'essaie, mais je n'arrive pas. Je n'ai pas d'avis.
Je ne suis pas pour, je ne suis pas contre, et pourtant je ne me sens pas à l'aise. La vague impression d'être manipulée de toute part. Comme si on dirigeait ma pensée, vous savez, ce sentiment désagréable d'être pris pour un con. Que ce soit, d'ailleurs, par les médias, la société ou même mes compères lycéens (c'est dur d'assumer jusqu'au bout ses convictions et d'être la seule à aller en cours après avoir escaladé un barrage de bancs).

Bref, il y a malaise.
Et je suis tombée tout à l'heure sur cette phrase mordante; pas pu m'empêcher de sourire.
La vie est précaire.
Et le gouvernement n'y peut rien.

(allez en paix et soyez fonctionnaires)
(non mais je sais pas j'ai dit ça comme ça)

*
Ah oui sinon. Je passe mes TPE demain. Si, bien sûr, mes examinateurs ne font pas grève, si j'ai un bus pour m'ammener au lycée et si j'ai assez de force, de rage et de hargne pour défoncer les bloqueurs à coups d'épaule et de griffures.
Voilà.
Et vive les blocus hein.