vendredi, juin 02, 2006


cette capacité des chats à retomber sur leurs pattes.

Il y a des jours où l'on ne comprend plus trop ce qui a pu se passer pour que le monde tourne aussi peu rond. Tout va de travers : même Dudu qui chancèle dans la rue.
Un être si petit, si chétif, si chevelu, et pourtant si fort de l'intérieur. Elle en a vu des vertes et des moins mûres, dans sa vie, la jolie Dudu. Et elle en bave, tous les jours un peu plus. Alors on l'aime de tout notre coeur, parce que c'est la seule chose que l'on puisse faire pour l'aider à s'en tirer. Et on attend de retrouver sur son visage des sourires et des yeux qui pétillent d'une soif de vivre qui l'a désertée depuis quelques temps ; on espère qu'un jour elle pourra se regarder dans le miroir et se dire qu'elle est belle et qu'elle mérite mieux, cent fois mieux que ce qu'elle subit. Parce que c'est la vérité.
(t'es belle Dudu)
*
L'Improbable Pre.scilla n'est pas venue au lycée ce matin. Hier non plus. Elle ne dort plus beaucoup depuis une semaine : elle a les yeux brûlés par l'eau de ses yeux et les entrailles déchirées. Là, tout ne tourne pas rond non plus ; on dirait même que la vie a suspendu son vol le temps d'un deuil qui s'annonce long et douloureux.
Tous égaux devant la mort : tous aussi impuissants.

Elle l'a aimé, pourtant, son père.
*
On est là, et on contemple ce monde qui se casse la gueule.
Il pleut ; il fait froid ; le vent vous glace jusqu'aux os et vous soupirez dans un frisson qui vous remonte de l'échine jusqu'à vous embrasser dans la nuque.

Et pourtant, voyez, je n'ai pas envie de passer ma vie à me lamenter. Parce qu'elles ont besoin d'une amie qui rayonne pour leur passer un peu de lumière; pas d'une chouineuse.
Alors pour elles j'oublie qu'il fait froid et je me figure le soleil entre chaque goutte de pluie ; j'oublie les petits aléas de la vie qui minent et je me rappelle que jamais je n'ai été autant entourées de gens qui m'aimaient ; j'oublie que la vie est trop souvent cruelle en regardant du coin de l'oeil ma tendre Moune qui a su, elle, lui faire un sacré pied de nez et vivre heureuse, malgré tout (courageuse Moune).

Parce que tout repose sur le "presque".