dimanche, février 19, 2006


TPE mon amour (c'est ça ouais)

Je reviens de loin.

A savoir, deux jours entiers passés à construire un théâtre d'ombres (un vrai)(plus ou moins quoi) avec ma coupine Prescilla, dans le cadre de nos TPE (mais si vous savez, Travaux Personnels Encadrés, ces genres d'exposés géants casse couille où il faut choisir un sujet, trouver une problématique et faire des trucs à partir de ça, genre des recherches et une production finale à présenter devant des examinateurs)(on adore)(pas).
Ainsi nous préparons actuellement un TPE sur les ombres chinoises et tout ce qui va bien avec : leur histoire - les origines -, la diffusion, les techniques de représentation, le caractère actuel de cet art ancestral dans notre société moderne (je ne suis pas sûre que ça veuille dire quelque chose mais on se comprend vous et moi, hm?), avec à la clé donc, une représentation de théâtre d'ombres entièrement fabriqué par nous, ce qui comprend, au bas mot, plein de trucs - le cadre, l'écran, la déco, les décors, les marionnettes... La seule chose qui ne sera pas de nous, honte suprême, ce sera le texte (un passage du Petit Prince de SaintEx), parce qu'on se voyait mal écrire un truc pour ombres chinoises, ou alors il aurait fallu prévoir 3 mois intensifs de travaux, et bon, on n'avait pas franchement le temps quoi (ah merde, si). Bon bref, peu importe, de toute manière si on nous reproche d'avoir fait une adaptation d'un texte existant et de ne pas avoir fait un truc by ourselves, je leur rétorquerais que les chinois et les balinais, bah, ma foi, lorsqu'ils mettaient en scène des mythes ou des opéras déjà existants, ils créaient que dalle hein, pompage direct sur ce que leurs vioques avaient fait avant eux, donc je ne vois pas pourquoi nous on ne pourrait pas, franchement. Et sbam dans leur gueule (peace my brozeur).

Les ombres chinoises, donc. Oui, parce que nous, contrairement à la quasi-totalité de nos camarades, nous avons opté pour un sujet original, artistique, ludique, eet.. et la liste d'adjectifs supramélioratifs pour qualifier notre choix est encore bien longue, mais je m'arrête là de peur de passer pour une sale prétentieuse et de me prendre des cailloux dans la gueule. Un bon sujet de L disons, et pas un sujet mortel (au sens premier du terme = La Mort) comme : les biotechnologies, les volcans, le tramtrain c'est chouette, le vignoble en Alsace, les OGM, la phytothérapismxm (non je ne sais plus le mot exact, non je ne sais pas comment ça s'écrit, je ne sais même pas ce que c'est alors bon voilà)... En première littéraire. Les gens font des tpe à tendance S en 1L. Des fois je me pose des questions. Enfin c'est leur vie, c'est leur choix, je m'en tappe, je ne sais plus pourquoi je vous parlais d'eux d'ailleurs.

Quoiqu'il en soit, ce furent deux jours éprouvants, à couper du carton, à peindre, à huiler des feuilles, à dessiner des trucs, à coller, à s'en foutre plein les doigts, à rigouler, à se battre avec les cartons géants d'ikéa, à descendre 3508975 fois au garage, à faire du bruit, à chanter des chansons des années 90 (notre enfance, genre), et tout ça. C'était bien mais épuisant, quand même.

Et on n'a pas fini, les amis.
On en est qu'à la moitié là. Soupir.

J'espère tout de même qu'on aura fini avant la date limite, même si cela implique de mettre le bouchées doubles cette dernière semaine de vacances (ptain j'ai l'impression de ne pas arrêter, moi qui mets en général mes vacances à profit pour faire rien, c'est dur là, fiou).

conclusion:
Les ombres chinoises c'est chouette, mais didon c'est du boulot.

(oui c'était la chute de ce post)
(..)
(elle est nulle, c'est un fait, mais vous n'étiez pas obligés de me le rappeller, allez vous faire brûler en Enfer. On ne peut pas toujours être au meilleur de sa forme, d'une, et de deux si quelqu'un parmis vous me trouve une chute qui défonce je veux bien l'adopter, tiavu)(mais chu sûre que vous n'y arriverez pas hinhinhin)
(..)
(attends mais j'ai jamais dit que je doutais de vos capacité littéraire ou autres, juste que trouver une chute qui claque à ce post relève de l'impossible, voire, de l'infaisable et voilà c'est la vie, c'est comme ça, cherchez pas plus loin)
(..)
(mais oui je vous aime quand même)

(et j'arrête de parenthèser, j'ai comme qui dirait une douche à prendre et 30 kilos de poils à faire chuter d'un coup preste de rasoir de mes mollets ronds, puisqu'on va faire tremper cet après-midi nos arrières-trains dans l'eau tiède des termes de Badenweihler (ortho plus qu'incertaine, mais on s'en tamponne, à part Hedwige personne ici ne pourrait y aller tfaçon, c'est en Allemagne, trop loin de chez vous bande de français), et que même si les allemands ne sont pas réputés pour être prudes ou à cheval sur l'hygiène ou la pilosité humaine excessive, je serais plus à l'aise pour nager si j'ai la jambe lisse et brillante.)
(et je viens donc de vous faire l'éloge de l'épilation)
(faites moi taire)
(..)
(salut)
<3

mercredi, février 08, 2006


Regard en arrière 2

note de début de message : deuxième volet du profil
ici -> http://profil.blog.lemonde.fr/profil/2006/02/prcoce.html#comments
__________
Une fois prise la décision de divorcer, une fois l'appartement acheté et tous les emmerdements administratifs dépassés, il fut temps pour nous de plier bagage et de déménager nos charmants arrières-trains -et tout ce qui va autour- de la demeure familiale.

En gros on a dégagé vite fait de cette piaule où personne n'arrivait plus à respirer - vous dire que j'étais triste de partir serait un mensonge.

Je n'avais aucune réelle attache sentimentale à cette maison, sincèrement. J'y ai passé des années tellement détestables (les années collèges..joie immense) à rester enfermer dans ma chambre sur mon pécé qu'à vrai dire j'ai du mal à me remémorer les moments magiques/heureux/happy family and co que j'y ai vécus.
Et aujourd'hui, deux mois après être partie, je peux vous assurer que je ne regrette rien de là bas. La maison ne me manque pas. Ma chambre non plus. Rien.
Je ne m'y suis jamais sentie chez moi, pas ma faute..

Le jour où je me suis retrouvée debout, entourée par des cartons vides et mes placards plein, je n'ai même pas été bouleversée - ou autres - à l'idée de défaire ma chambre, de tout empaqueter et de quitter cet endroit dans lequel j'avais dormi quatre ans.
Ce qui m'a bien davantage émue, ça a été de redécouvrir des petits objets, des petits mots qui s'étaient égarés au fond d'un tiroir ou derrière un meuble et qui ont ravivé des souvenirs qui s'étaient enfouis bien profondément dans ma mémoire, des souvenirs de ma petite enfance, d'autres de mes années primaires : une dent de lait dans un petit pot; ma boîte à bijoux de petite fille offerte par ma tantine; des photos de mon oncle et moi il y a 14 ans, quand j'en avais deux et lui 12; des photos de mon père, tellement jeune et fragile, portant un bébé dans ses bras (oui moi bravo), d'autres où il porte la moustache et des lunettes gigantesques, grotesque et tellement adorable, des photos que j'avais cachées dans mon tiroir pour que maman ne les voie pas. Une lettre que j'avais écrite à mon père, avec toutes les fautes qui vont bien. Un poème que j'ai écrit à la naissance de Léa et que je me suis jurée de lui offrir pour ses dix ans. Des photos de moi et des Julies en primaire. Le pendentif en améthyste de mon père qu'il m'avait prêté, un jour, "pour calmer les angoisses" et que je ne lui ai jamais rendu. Les cartes postales qu'il m'avait envoyées juste après le divorce et où il me demandait de lui téléphoner; je m'en souviens très bien, sur le recto il y avait la photo en noir et blanc d'une petite fille tenant un téléphone collé contre son oreille des deux mains, avec un air triste et mélancolique; et moi qui n'osait pas demander à Moune la permission de téléphoner à mon père, et même si j'avais osé elle aurait probablement refusé, et je culpabilisais de ne pas répondre à la demande de mon père, et je m'en voulais de ne pas lui téléphoner, et de le laisser seule, et je sentais bien qu'il était malheureux à en mourir, j'étais déchirée entre mes deux parents. Je hais ces cartes. Je les brûlerais si elles n'étaient pas les seules que mon père m'ait écrites.

Ajoutez à ces vagues de mélancolie un peu de U2 - with or without you - en bande son,
et vous me retrouvez en sanglots, seule dans ma chambre, assise en tailleur devant mes tiroirs secrets, des cartes dans les mains et des photos éparpillées sur les genoux..
*
Heureusement que le sourire reprend toujours le dessus.
*
17 décembre : Le déménagement.
Le gros stress. Le bruit. Les soeurs excitées comme des puces. Les lits à monter, vite, le camion à décharger, être efficace, entreposer les cartons; terrible.
Le Kebab à midi (mon premier kebab, oui c'est la honte). Mon exbeaupère aussi pâle que la mort. Mon père qui se fait refouler (pauvre poute, il voulait juste nous aider..). Il a quand même réussi à faire un tour de magie dans la rue à ma soeur, l'enfoiré :)
L'appropriation des lieux et l'installation, enfin.
*
Soulagement général - quoique nous ne soyons pas au bout de nos peines..
to be continued (;

mardi, février 07, 2006


donc je suis célèbre (ouais enfin bon)

Ca va vous paraître invraisemblable (si si, vous allez voir), mais mon blog plaît (le délire). Enfin il paraît. Enfin j'espère.
En tout cas il intéresse : je pense que le fait que je n'aie que 16 ans n'y est pas pour rien.
Quoiqu'il en soit, "on" m'a recommandée (des milliards de merci..vraiment.) et un certain Olivier Gochet s'est alors penché sur mon cas.. (non ce n'est pas sale)

Je vous épargne ma perplexité devant son premier mail -- hein? quoi? moi? mais..mais? qu'est-ce que j'ai fait? tout ça -- et l'euphorie qui s'en est suivie -- ptain ptain ptain on m'aime ptain on veut faire mon profil ça doit vouloir dire que je fais des trucs bien quand meume un peu ptain.
Quoiqu'il en soit, et après des moiiiis d'attente patiente et résignée de M.Gochet (qui est un homme d'une extrême gentillesse soit dit en passant), mon profil est en ligne ici : http://profil.blog.lemonde.fr/profil/.
Et dire que je suis fière * est un euphémisme.

:)



* Prescilla je t'emmerde (private joke)

jeudi, février 02, 2006


regard en arrière - 1

Enfin sortie de la tornade qui a un peu secoué nos vies, récemment; je respire - et je me pose.

----Nos vies plus ou moins agitées depuis septembre dernier
annonce de la séparation de ma mère et de mon beau-père
on s'y attendait, depuis les vacances dernières où il avait tapé dans les meubles de la maison de location, sur la Côté, de rage et de douleur (les plus belles vacances de ma vie...putain). Mais il reste toujours dans la bouche ce petit goût amer qui gratte la gorge, quand on vous annonce que l'on change de chemin pour repartir vers autre chose, encore une fois, et que tout bascule à nouveau. Une page qui se tourne. Une petite mort.


recherche d'un appart
et les longues heures passées à éplucher les annonces, à coller des post-its, à entourer les offres intéressantes au marqueur. Les visites, les espoirs déçus, et on persévère, pourtant. On commente, on compare les appartements visités, on pèse le pour et le contre, c'est long, laborieux et pénible, mais l'idée d'une bulle, d'un cocon qui ne serait qu'à nous et où on serait enfin bien, où notre mère retrouverait le sourire et où on pourrait *vivre*, simplement, vaut bien toute la peine et l'énergie développée..


tensions internes au sein de notre doux foyer (..) pour cause de pétage de plomb et autre harcèlement moral
Ma mère tient le coup d'une façon spectaculaire, malgré la fatigue, le boulot difficile et épuisant, à plein temps, la maison à gérer, quatre enfants, la bouffe la lessive les courses le ménage. Malgré mon beau-père qui l'épuise et la vide : il la colle comme une sangsue fixée à sa nuque pour mieux lui sucer son sang et son énergie. Il lui pompe toute sa force vitale et l'empêche de dormir en pleurant sur son misérable sort jusqu'au petit matin. Il l'étouffe; elle déperrit, doucement. Mais elle garde la tête haute et trace droit à travers la tempête, la moune. Elle a un teint de mort, des rides qui lui creusent de plus en plus le visage, elle maigrit, mais elle tient le coup (et puis on est là, et on la soutient de notre amour, on essaie de la redresser et de lui redonner du rouge aux joues avec nos bisous).


appart trouvé
Le soulagement. Le chèque. La signature.
La sublime lumière de midi dans le séjour.


Le départ programmé, enfin
et l'attente mêlée d'angoisse de quitter une maison où l'on a vécu 6 ans. Accepter de faire une croix sur ce passé dont on ne gardera que les meilleurs souvenirs, comme pour tout dans la vie, finalement. Et puis l'excitation de plonger dans un univers inconnu, le frétillement de la plume au-dessus de la page vierge, prête à écrire les nouvelles lignes de nos vies - les petites joies, les surprises, les disputes, les prises de têtes, les portes qui claquent, les embrassades, les crises, les sourires, l'amour à se partager.

une nouvelle aventure à vivre à cinq..
L'histoire d'une mère et de ses quatre filles.