mardi, juin 28, 2005


Utopie

Ahhhhh.
Rien de tel que de bloguer depuis sa terrasse, alanguie sur une chaise longue à l'ombre des citronniers, orangers et autre arbres aux couleurs méditerranéenes, le pécé portable sur ses genoux, un délicieux cocktail dans une main, les remous de la piscine projetant sur son visage des reflets ondoyants, le soleil du soir recouvrant tout d'un voile doré, bercée par le chant des cigales, ses cheveux ondulant au rythme de la brise fraîche qui vient de se lever et qui annonce que la nuit, sans être d'un froid polaire sera douce . Sourire niais de contentement. Ahhh (bis)(ça veut dire que je suis très bien heureuse). Soupir.

(..)

Ok. Et maintenant on revient dans la vraie vie.
Relisez voir le truc là-au dessus et virez-moi l'histoire du cocktail (IceTea Pêche for ever), pareil pour le coup des arbres méditerranéens (y'a rien de méditerranéen ici, juste trois noisetiers et une glycine); enlevez aussi le truc sur les remous de la piscine et blablabla (pourtant c'est pas faute d'en avoir une; elle est installée sur la terrasse, oui exactement : une merveilleuse piscine de deux mètres de diamètre, impeccable pour prendre sa douche et faire un remake de la pub Ushwaïa*. J'ai plus qu'à me mettre à poil, me savonner langoureusement, prendre un air satisfait et c'est dans la poche) Remous, mon cul ouais !
Oubliez aussi l'histoire de la brise fraîche (pas un micro pète de vent ici; tout est si immobile autour de moi, qu'il s'agisse des feuilles des arbres, des pétales des fleurs, des nuages dans le ciel, de mes cinq ou six cheveux qui pendouillent négligemment devant mes yeux, du vol des oiseaux**, tout je vous dit, que j'en viens à me demander si le vent est un phénomène naturel existant ou s'il est un concept créé de toute pièce par l'homme pour s'auto persuader que OUI, il existe autre chose sur terre que cette chaleur lourde, étouffante, pesante, immobile et aussi légère que la chute d'un mammouth dans ta face); pas de brise, pas de vent, nada, rien.
Pas de soleil doré de mes couilles, non plus. Juste un ciel mi-figue mi-raisin, genre cul entre deux chaises je me la joue pas total shining et je te parsème des grappes de nuages à gauche à droite mais ouah eh oh attends c'est la canicule, je peux pas non plus enfiler le costume grisâtre il va pleuvoir et tout.
Quant à la nuit douce ahahaha laissez-moi rire, je vous parie tout ce que vous voulez que cette nuit vers genre 4 ou 5h du mat', je vais me réveiller gelée, des stalactites au cul, tout ça parce que mes deux vélux seront grands ouverts (normal hé quand je m'endors le soir il fait 59°C hors taxe dans ma chambre***) et que le ventilo tout fier sur sa Puissance 3 me soufflera de toutes ses forces du froid dans la gueule. J'habite dans un pays où on fond de chaleur le jour et où on se les pèle sévère la nuit.
Je ne sais pas ce qui me retient de me tirer de cette région d'esquimaux****, tiens.
(surtout que bouhouh mon sud natale me manque terriblement là)

Et pour finir, oui je suis bien dehors, sur ma terrasse, ma terrasse de lotissement, avec des voisins à 15 mètres dans mon dos et 30 mètres sur ma gauche, des immeubles à ma droite d'où les gens me matent depuis leurs terrasses. Et oui je suis sur une chaise longue, achetée probablement 100frcs chez Auchan, étant donné la pourritude de la chose et le coussin plus inconfortable tu meurs (j'ai mal au cul les gens, à quoi ça sert d'avoir un coussin si ça ne vous enrobe pas agréablement la fesse, hm ?).


Et en plus j'ai une crampe au mollet.


(jaime bien faire ma chieuse, des fois)

* comment ça s'orthographie cette connerie ?
** oui je sais, on n'a jamais vu un vol d'oiseau immobile. C'est de la poésie, genre. Tout est permis en poésie, allez vous faire foutre.
*** ma chambre qui a été amménagée sous les combes, NdM (Note de Moi).
**** la loi peut-être ? j'ai pas 16 ans et la majorité est encore loin, soupir. Puis pas sûre de pouvoir aller très loin avec mes 37 centimes d'euro. Monde de merde.



___________________________
Et 36000 merci Anthony pour la Cantatrice Chauve arrivée ce matin et dévorée dans l'heure qui a suivi, même si je suis complètement perdue parce que je ne sais pas qui tu es, bouhouhou, je sais pas, écris-moi un mail, juste pour dire youhou c'est moi, ouais mon pseudo c'est truc mais en vrai je m'appelle Anthony hin hin; et comme ça je pourrais dire merci comme une personne civilisée que je suis (:
Ca compte pour toi aussi Christophe !

Merci encore à vous deux.

et au fait : UN PUTAIN DE MEGA MERCI A CELUI OU CELLE QUI M'A COMMANDE HP ! ahahahaha la vie est trop bien foutue des fois sérieux :')

dimanche, juin 26, 2005


Nuit chez Jeanne

Etant donné le succès écrasant de mon dernier post (je ne parlerai plus de la mort et de la vieillesse, voilà, vous êtes contents ?), étant donné également que je me suis fait lâchée violemment par Prescilla alors que nous devions aller au cinéma, j'ai planché tout l'après-midi sur le petit "reportage photo" du weekend passé chez Jeanne que je lui avais promis.

Enjoy (:








***

x Pour et d'après des photos de Jeanne
x Retouche des photos et montage par moi


samedi, juin 25, 2005


La vie la mort les vaches, oui mais moi ? (c) a n g e l

Visite à mon arrière-grande-vioque cet après-midi à l'hôpital.

Par principe, je n'aime pas les hôpitaux. Déjà, parce qu'à part les naissances, ils ne sont que trop rarement porteurs de bonnes nouvelles; ensuite, parce qu'il y règne toujours une ambiance un peu angoissante, comme hors du temps. Senteur éther et médicaments. Et les couloirs sont à mon goût un peu trop familiers à la Mort.

L'hôpital dans lequel est parquée mon aïlleule n'est guère différent des autres.
Un grand bâtiment, clair, qui se fond à demi dans le parc qui l'environne. Joli d'ailleurs, le parc. Quelques arbres centenaires, des fleurs qui poussent timidement au coin du sentier, des oiseaux qui chantent comme si c'était le printemps, trois bancs qui se battent en duel et une mémé, probablement perdue, qui gambade gaiement le long du chemin, la canne sous le coude, enchaînant les pas de claquettes les plus improbables. C'est lorsqu'elle a commencé à entonner "I'm singin'in the rain" que je me suis posée de sérieuses questions quant à la gestion visiblement pitoyable de cet hôpital où on ne laisse pas mourir les vieux de solitude, de lassitude et de chagrin en paix.

Non, je déconne.
Il y avait bien une mémé, elle tenait bien une canne sous son coude, mais elle était assise sur un banc, le regard dans le vide, la tête penchée sur le côté, sans aucune expression de vie, et elle n'a pas bougé des 45 minutes où nous étions en visite.
Aucun souci, ils ont tous bien fait leur boulot là-bas.

Enfin bref.

Nous arrivons docn dans le hall, ma mère, ma soeur cadette et moi-même, toutes trois prêtes à accomplir notre B.A. de la journée, le sourire aux lèvres, le soleil dans le dos. Rapide bonjour balancé au mec de l'accueil qui n'a pas l'air sympathique pour un sous, nous lance à peine un coup d'oeil et retourne illico à sa paperasse.
On enchaîne avec le Parcours Du Combattant. Pour arriver à la chambre 514, il faut traverser moults couloirs vitrés, contourner les Urgences (par ailleurs fermées par un grillage ?! j'ai eu du mal à saisir l'utilité d'Urgences fermées au public, mais enfin..), pendre l'ascenseur, puis l'escalier, parcourir d'autres couloir, et arriver finalement dans la section Gérontologie.
Gérontologie, ça veut dire la partie de l'hôpital où on stocke tous les vieux.

Je parle crûment, ouais, c'est vrai. Mais j'ai été tellement troublée de traverser cet endroit que je ne peux pas en parler avec des mots édulcorés et scintillants hein. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de faire des visites en gérontologie (si non, je vous le recommande vivement, c'est hypra fun et tellement reposant pour la conscience). Personnellement ça m'a fait drôle.
Pas de vie. Plus de vie, en fait.

Nous entrons donc sans faiblir dans ce département de l'hôpital. Quelques peu déstabilisées par la multitude de fauteuils roulants qui traînent dans les couloirs, les tableaux terriblement déprimants au mur (sérieux quand je les ai vu, j'ai eu envie de me suicider), les plantes vertes ridicules, bref, par cette abscence remarquable de vitalité, c'est tout de même avec conviction que nous avons poursuivi notre recherche de la chambre 514.
Je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d'oeil dans les chambres où la porte est restée ouverte. Mon dieu. Des dizaines de personnes, toutes passablement âgées, allongées misérablement sur leurs lits, se mouvant avec peine, souffrant de la chaleur, râlant, parfois. Spectacle affligeant et déprimant au possible. Je compatis à leur sort. Et puis je fuis. Je presse le pas, je détourne le regard, j'évite de me faire submerger par la vague d'angoisse qui ne m'a plus noyée depuis deux ans. Deux longues années sans être prise par le vertige et sans faire de crise alors que je pense à la mort.

510..512..514..514 ! Nous arrivons dans la chambre double de mon arrière-grand-mère. Je n'ai jamais eu beaucoup d'affection pour elle; cette femme a le pire caractère que j'aie jamais eu l'occasion de connaître. La légende dit qu'elle tient le coup grâce à sa haine des gens et du monde. Elle a 92 ans, et elle s'appelle Lucie, comme moi.

Mais aujourd'hui, j'ai vu quelqu'un de totalement différent. Une "pauvre vieille femme", comme elle le dit elle-même, au visage bleuit, aux mains et bras couvertes d'hématomes, au poignet plâtré, clouée à son fauteuil d'hôpital, et qui oublie périodiquement ce qu'elle a dit et ce qu'elle a fait. Pour la première fois elle m'a semblé humaine, un peu perdue, aussi. Elle ne sait pas si elle retrouvera un jour sa maison tournée côté nord, son jardin et ses chats. Elle croit que son fils a dû laisser tomber tout un tas de choses hyper importantes parce qu'il se sentait forcé de venir la voir (je déteste cet homme, il est cupide et intéressé, il a une mentalité de merde, et bordel de merde s'il ne peut même pas laisser tomber sa boutique hippie pour aller visiter sa mère, mais alors qu'il reste dans sa Savoie pourrie et qu'il ne nous fasse pas chier)(pardon).
J'ai vu la détresse dans ses yeux quand elle nous a expliqué qu'on était obligé de lui couper sa viande à table et qu'elle ne pouvait plus rien faire d'autre que les trajets chambre-cantine.


Aujourd'hui pour la première fois, je n'ai plus craint la mort.
Au contraire : je l'ai perçue comme un moyen de se délivrer de la vieillesse..


Et je me demande, au bout du compte laquelle des deux est la plus à craindre.

vendredi, juin 24, 2005


son questionnaire
DANS VOTRE FACE

A n g e l, qui m'aime tant et plus, me fait une seconde fois de suite l'honneur de me jeter le relais à la gueule (rainbows for you).

Une fois n'est pas coutume, il s'agit d'un Questionnaire poilant, du genre conçu pour muscler vos zygomatiques et arrêter de se prendre au sérieux. Merci AngelChou (ouais, je balance tes surnoms à la face du monde SI JE VEUX).


14 questions essentielles (qu'elle dit la dame)

1 comment butes-tu les moustiques?
* grâce aux prises anti-moustique dans lesquels tu places ta petite plaquette prévue pour (genre ça, ouais) et qui t'assomment ces saletés de suceurs de sang en moins de deux. Disponibles dans toutes les grandes et petites surfaces.
* solution de secours : en dormant dans la même pièce que ma soeur, qui, allez comprendre pourquoi et comment, attire absolument TOUS les moustiques de la région. Genre, si tu as dix moustiques qui tapent la discute au plafond dans ta chambre en attendant que tu te couches et que tu offres à leurs trompes impatiente ton corps chaud de sang sucré (vous pouvez respirer), tu peux être sûr qu'ils se jetteront sur ma soeur comme si ça faisaient trois mois qu'ils n'avaient plus rien bouffé. Et toi t'as l'air d'un con, quand au petit matin la nénette qui te sers de soeur est constellée de boutonkigrattent et que toi tu as toujours ta peau de bébé. Limite je le prend comme une insulte des fois.
What's wrong with my blood, huh ? (non rien, j'avais juste envie de dire what's wrong et j'..euh..hum. On continue ?)

2 simple, double ou triple?
Quadruple, pour te faire chier (y'a pas de raison)

3 la vie la mort les vaches, oui mais toi?
Ecoute, moi la vie ça va, elle est en train de se dérouler sous mes pieds, elle reste à accomplir. Peux pas m'empêcher de me dire que ce que je vis aujourd'hui aura forcément des conséquences directes sur ce que je serai plus tard, mais j'évite d'y penser, parce que c'est exactement le genre de choses qui m'angoisse et qui vous fait chier.
La mort, oh ben oulolo, tu sais elle et moi on fait trois, on essaie de pas trop penser l'une à l'autre réciproquement et de façon mutuellement conjointe, sous peine de crise de larme et d'angoisse (oui, je sais, encore).
Les vaches, je les aime dans mon assiette, sauf pas les yaourts et le lait, rhâ, beurk, dégueu.
Quant à moi. Trois points de suspencion.

4 quel rayon?
Celui de bibliothèque.

5 cite quelqu'un que tu trouves médiocre, voire pourri des fesses (sauf moi, sinon, baffe!)
Madame ma prof de français de l'an dernier. Au hasard, bien sûr.

6 faim bordel, mais de quoi?
En réalité, là j'aurais plutôt soif d'un IceTea pêche, tu vois (avec des glaçons)(et une paille jolie)(dans un grand verre)(rhââââââ).

7 un mot pas joli mais qui fait plaisir à dire
Bordel à pute (prononcé très vite, très fort, en accentuant sur le "o", du genre bOrdelapute !)
Bordel à queue aussi.
Quand je pense angel que c'est toi qui me les a appris, tssss (oui je balance, et après ?)

8 qu'est ce que tu vois?
Plus rien, j'ai les yeux qui piquent et qui pleurent, je suis épuisée, et puis c'est éprouvant de répondre à ce Questionnaire, hein. Grmbl.

9 tout(e) seul(e) sur une île déserte...
...dans une villa somptueuse en bord de plage avec piscine cocktails connexion internet et pécé haï-teck (ça veut dire haute technologie) télé écran plasma garde robe de fou bibliothèque immense, mais seule, vraiment seule, avec personne pour m'enquiquiner. Et puis un hélicoptère pas loin aussi pour pouvoir rentrer quand l'île déserte me gaverait et que Prescilla et Jeanne me manqueraient trop.
(on a le goût du luxe ou on ne l'a pas)

10 un navet, un qui est moisi dedans, grave
Celui qui pourrit dans ma cave depuis 5 ans et demi (non mais je sais pas moi hein, tu crois que je me rappelle des titres des films pourris que je n'ai jamais vu ? je ne matte que des trucs de qualité moi m'dâme)

11 un enfer?
Etre en classe de français avec Cruella, 6 heures dans la même journée. Je vous jure que c'est déjà arrivé.

12 un secret (bon ok après tout le monde sera au courant, mais faut savoir payer de sa personne)
Je n'ai qu'une demi-douzaine de contacts non bloqués sur MSN. Ouais oké genre 6 personnes. Voilà. Dites-le, je suis une ignoble personne.

13 fais un bisou
Ouhlooo bah attends ça dépend à qui aussi.
smck smck c'est pour quand tu fais la bise à un inconnu
Smack c'est quand tu fais un bisou sur la joue d'une amie
Smouitchhhh c'est pour faire un putain de gros bisou sur la joue d'une amie ou d'un parent qui vient de te faire un méga beau cadal ou un truc approchant
Smoutchsmoutchsmoutch c'est les bisous spéciaux pour maman, plein de petits bisous d'affilée sur la joue

14 t'as fini didon, tu te sens...
un peu oui, il fait chaud et j'ai pas pris douche alors bon j'..je..oui je ferme ma bouche.
(excusez-moi, il fallait que je la sorte; il est tard, il est chaud, il est vraiment trop chaud je dirais même, je n'en puis plus. Alors si je ne peux même plus faire de blagues vaseuses sur mon propre blog, je ne réponds plus de rien)


ET..le traditionnel Relais que je balance maladroitement (jamais été douée en course de relais moi) sous peine d'être transformée en Chou Bakah que je ne sais même pas comment ça s'écrit à J6 parce que ça devient une habitude hein (ouéééé oké c'est mon chouchou), Paula parce que je suis sûre qu'elle est douée pour répondre à ce genre de questionnaire surréaliste, Isa parce que je lui dois un questionnaire ^^ et puis Tirui parce que ça le sortira de ses formules de maths crébindiou (ça existe, ça, "crébindiou" ?)

Je vous en prie (:

jeudi, juin 23, 2005


Cinéma

J'avais prévu de vous faire un reportage photo de mon weekend top choubi passé avec Jeanne, avec commentaires rigolus figolus et toute la sauce qui va bien, mais en fait, euh, non. Plus tard. Là, j'ai comme qui dirait un Questionnaire (avec un "q" majuscule oui les amis, parce qu'il est rare que l'on me tende si généreusement le Relais; alors quand je l'ai, je lui fait honneur, moi, messieudames, et je lui offre la 'juscule), un questionnaire disais-je en train de mijoter, et que je brûle d'y répondre (non, c'est sincère angel; puis ça me touche de savoir que tu t'intéresses à mes goûts cinématographiques, si si)

Si toi aussi lecteur taré ou égaré (love sur vous les gens, vous êtes des mecs biens, tous, même les nanas), si toi aussi donc tu veux connaître mes préférences filmiques et tout ça, alors soit pas con et continue de lire ce post. Sinon chope ton mulot et tire-toi.

Bien (:
Je crois qu'on a fait le tri, là. Pourquoi on n'est plus que trois dans la salle didon ?


Ouais, alors, bon.
  • Combien de films je vois par an?
Pas assez. Voire très peu, en fait. Carrément j'ai honte. Je pense une douzaine au cinéma.. et une trentaine en dévédés (à une vache près). Ouais ouais allez-y jetez-moi des pierres, lâchez-vous ! De toute manière je m'en tamponne sévère que vous vous foutiez de ma figure, j'ai d'autres qualités hein vous savez, j'y peux rien si l'aut' canard là (adorable, au demeurant, le canard) m'a refilé ce questionnaire et que du coup je suis obligée de me taper la tehon en public.
Hm (:

Next ?

  • Quel est le dernier film que j'ai vu ?
Le dernier film au cinoche, c'était avec ma ptite Jeanne : Les Poupées Russes (vraiment chouettos, entre nous).
Le dernier film en VHS (ah bah ouais je vous réponds pour tous les supports possibles, même si la VHS est en train d'agoniser) c'était Manon des Sources (la plus ancienne des versions).
Et le dernier film en dévédé, huuuuu, laissez-moi réfléchir. J'ai dû voir les 45 premières secondes de Miss Marple (allemand, sous-titré rien) avec ma tante, avant de m'écrouler telle la bouse sur son CanapéCool. Donc ça compte large pour du beurre.
Le dernier film en dévédé que j'ai vu pour de VRAI alors, ça doit être Virgin Suicides (bien que ce fût un rerevisionnage, m'enfin).

  • Un film que j'ai vu petite et que j'aimerais bien revoir?
Joker : je SUIS petite.
(et je vous emmerde tous autant que vous êtes)

  • Comment je me comporte quand je regarde un film?
Jusqu'à y'a pas longtemps, quand je regardais un film sur ma téloche, je me vautrais dans mon canapé, avec un plaid en polaire bien moëlleux quand il fait frisquet ou un IceTea très frais dans la main pour quand il fait méga och, et je restais attentive et concentrée du début à la FIN du film, quelqu'il soit, bien, nul médiocre ou excellent, par respect pour je ne sais même pas qui en fait, mais surtout parce que j'ai une horreur absolue des gens qui s'endorment devant un film alors qu'on avait décidé de le regarder ENSEMBLE. Je prends ça pour une insulte personnelle, du genre "ouais en fait on se fait trop chier avec toi devant ce film, tiens je vais roupiller un poil, ça me passera le temps hin hin". Je me forçais donc à appliquer la règle du "ne fais pas à autrui (autrui ? c'est qui ce mec?) ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse", et je pensais qu'en me concentrant un max sur un film qui pourtant me gave sévère, alors les gens (genre ma Tante, ma Mère-Grand, mon Reup) qui les mate avec moi feraient de même avec les films qui ME plaisent mais qui peut-être les emmerdent.
Quand je me suis aperçue qu'en fait, non, ils s'en battaient l'oeil avec une patte de fourmi, j'ai vite changé de ligne de conduite. Désormais, quand je regarde un film, je me vautre toujours dans mon canapé, avec un plaid en polaire bien moëlleux quand il fait frisquet ou un IceTea très frais dans la main pour quand il fait méga och, mais quand je trouve un film nul/soporifique/minable/ou nul, je ne me gêne plus pour pioncer ostensiblement et ronfler à en soulever le toit de la maison, exprès.

Sinon, je suis experte en commentaires divers et variés. Je suis une commentatrice née moi môsieur, j'ai toujours un truc à faire remarquer. Et puis c'est plus drôle, un film commenté, non ?

..non ?

Sauf au cinéma; alors là je ferme ma goule, parce que si je vais au cinéma moi, c'est justement pour son silence spécial, un silence contenu, quand tout le monde se tait et contrôle sa respiration pour ne pas se faire remarquer. Et si vous choisissez bien vos films, vous avez même des chances de tomber sur des salles PopcornFree, sans aucun bruit de mastication ou autres ruminements bovins.


  • Mes 5 films préférés:
Alors dans le désordre, et on ne rit pas, je n'ai que 15 ans et une pauvre culture cinématographique, c'est déplorable, certes, mais c'est un fait, je dirais
* La Gloire de mon Père + Le Château de ma Mère
* Le Tombeau des Lucioles (ma plus grosse crise de larmes)
* Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain
* Victor Victoria
* La Folie des Grandeur
* Shrek


Ce sont mes préférés préférés, dans le sens où je pourrais les regarder 27 millions de fois, je les aimerais toujours autant.

Je passe le relais à qui en veut bien, et je dirais, pourquoi pas, J6 (de rien mon poulet, je sais que tu es en panne d'inspiration en ce moment), Zean et puis Salamandre aussi parce que c'est la plus gentille des commentatrices de mon blog, et toc ! (:


Sur ce, je vous souhaite une douce nuit.
Je m'en vais me pieuter, histoire de reposer mon corps et être prête demain à affronter les soldes, hiiiiiaaaaaaaaaaaaa !



----

(et un bisou tout particulier à un certain Christophe, qui m'a fait la surprise de m'offrir L'Invité de Dahl que même ma maman était plus hystérique que moi ce matin en trouvant le colis amazon dans la boîte à lettre, muhuhuh. Merci mille fois, je ne pensais pas que les gens seraient assez fous pour me faire cadeau d'un truc, je suis hyper flattée, sincèrement !)

:)

samedi, juin 18, 2005


Un cadal des cadeaux

Je vous parlais tantôt de dégainer vos portemonnaies.
En effet, vous n'ignorez pas (et si vous l'ignorez, honte à vous)(surtout Prescilla et Jeanne, 21/10/89 et 05/02/90, je ne saurais vous le pardonner) que le 20 juillet, la France entière - ou presque - célèbre, outre la tentative d'attentat contre Hitler, mon anniversaire. Et celui de ma soeur, ouais, mes parents nous ont programmées pour naître le même jour à la quasi même heure à quatre ans d'intervalle. Font chier ces parents (mais ceci est une autre histoire)
Je ne vous apprends non plus rien de nouveau en vous rappelant que la coutume EXIGE (ouais, elle exige, cash) que l'on offre un cadal à la personne qui fête sa naissance.


Huhum.
Je suppose que vous voyez où je veux en venir, non ?

Je veux dire; je vous aime, vous m'aimez, nous nous aimons mutuellement, vive la vie youpi tralala pouêt; et, je vois bien dans vos yeux pétillants, lecteurs adorés (quoi ? comment ça je suis lourde ?), que vous crevez d'envie de me faire plaisir et de célébrer mon 16ème printemps sur Terre en m'offrant, genre, un truc.

Qu'importe le prix, qu'importe la somme d'argent (récoltée à la sueur de votre front)(de votre joli front, je dirais même) que vous aurez à investir, vous êtes prêts à tout pour m'offrir LE cadal de mes rêves. Et même à me le livrer à domicile. Avec le sourire. Et un bisou.

Ou pas, certes.


Seulement bon, vous avez beau me lire depuis à peu près un an, peut-être êtes vous un poil emnbêté car vous avez encore du mal à cerner quel genre de cadal me ravirait (c'est dommage, mais c'est un fait). De plus, étant donné que vous ne possédez aucune adresse de livraison, pour m'envoyer le Truc, vous risquez d'être embêté et de l'avoir, comme on dit vulgairement, dans le cul (et profond)(pardon Maman)


Alors voilà. Comme je suis une fille merveilleuse (dites-le que je suis une fille merveilleuse, pitiééé), j'ai pensé à tout. Je vous ai fait ma OuicheListe pour que vous sachiez quels machins EXACTS me rendraient la plus heureuse des jeunes filles de 16 ans. Et même pas chers, en plus, les ZidéesCadal. Ou pas trop trop.


Oh bien sûr je ne vais pas vous mettre un couteau sous la gorge ou alors vous séquestrez dans une pièce sombre et humide remplie de rats jusqu'à ce que vous craquiez psycologiquement et que vous décidiez de m'offrir un quelque chose, hein. Je ne suis pas comme ça, moi (qui a crié "si" ?). Je vous invite. Je vous tends la main. Et si vous ne voulez pas, c'est pas grave, je comprends tout à fait, limite je m'en tamponne (limite j'ai dit). De toute manière, elle servira toujours à ma petite Moune (coucou Maman !) et à mon entourage (et hop un mail groupé, je vais t'envoyer ça à la famille moi, t'vas voir un peu).
Si toute fois vous êtes intéressé(e)s, et d'ailleurs même si vous ne l'êtes pas (c'est toujours rigolo de lire les ouichelistes des gens, pour voir ce qu'ils aiment, encore mieux qu'un questionnaire bidon didon), alors cliquez chers amis (hm)

Bon weekend à tous (profitez du soleil, c'est tout ce que je vous dis)

(:

jeudi, juin 16, 2005


Grmbl

A la question "est-il humain de réveiller sa fille un jour de vacances à 8h43 par téléphone parce qu'on a mal fait son sac de classe et que des photocopies de première importance (attends oh, il s'agit des exos sur les homonymes, ça rigole plus du tout là) sont restées sur le bureau ?", je réponds non.
A la question "est-il possible de tenir en équilibre sur un vélo, de garder une vitesse constante et éventuellement d'éviter de se prendre une voiture en plein dans sa gueule tout en comatant gravement, genre avec les yeux fermés et les ronflements qui vont bien", je réponds cette fois-ci OUI. Testé et désaprouvé ce matin même (trop douloureux les poteaux dans ta face)

Un blâme pour l'Autorité Maternelle de cette maison, autrement surnommée Moune.
Parce que bordel y faut que je l'aime (ou que j'aie vraiment peur d'elle) pour réaliser l'exploit de me lever si tôt sans rechigner --alors que j'avais bien besoin de ces heures de sommeil hein (Antigone c'est bien joli, mais pas tous les jours quoi)-- pour lui apporter à VELO un MARDI MATIN à SON ECOLE QU'ELLE EST PAS A COTE à 8h43 ses photocopies.
Grmbl.

mercredi, juin 15, 2005


Quelque chose *

Déjà une semaine et demi de vacances d'écoulée; j'ai du mal à réaliser qu'elle n'est que la première d'une série de douze longues semaines (oh yeahhh).

J'essaie donc d'occuper toutes mes journées école-free comme je peux, mais stro pas évident, en fait (non mais, sérieux, c'est super dur de faire des trucs quand on n'a rien à faire et que votre lit et votre pécé émettent des messages subliminaux). Parce que croyez pas que j'ai vais me laisser aller à glander toute la journée devant mon pécé, à bidouiller mon blog, à retenter ma radioblog, à laisser des commentaires à droite à gauche, tout ça. Non. Je suis grande, j'ai bientôt 16 ans (d'ailleurs je vous reparlerai de mon annif prochainement, dégaînez vos portemonnaies les gens)(ou pas, bien sûr), 16 ans bordel, je suis même plus grande là, je suis carrément vieille. Limite je vois les cernes me sauter dans la face et ma peau se ramollir et mes cheveux devenir blancs et mes dents tomber et mes ongles devenir jaunes et ahhhh !

Hum.
Bon appétit.

J'occupe mes journées donc, notamment en rencontrage de coupines genre un coup Jeanne, un coup Prescilla, un coup Jeanne, un coup Prescilla, ad lib.
Imaginez les gens, je fais (presque) des trucs de personnes normalement constituées ! Je vais en ville, au cinéma, je sors (un peu), je m'aère, mieux ! j'accepte d'être en compagnie de jeunes de mon âge voire même de communiquer avec eux. (Sans exagérer)

Faut savoir qu'à la base, je ne suis pas une fille super sociale, ou, en tout cas, pas avec mes collègues teenager. Parfois, j'ai vraiment la certitude que je m'entends mieux avec les adultes qu'avec des jeunes de la tranche 15-18 ans. Genre, l'an dernier, à Munich, chez mon corres'.
Adorable, le corres'. Intelligent, cultivé. Intelligent aussi. Et cultivé. Bref. Un mec réfléchi, posé, mature, oui : mais trop. C'est à dire que je me faisais chier quelque chose de méchant avec lui (non, je ne suis jamais contente, je suis extrêmement exigeante. Sta dire, il aurait dû être intelligent, cultivé, mais aussi drôle, intéressant, charmant, et tous ces trucs impossibles à combiner dans un seul être humain). Par contre, ses parents, top, je m'entendais incoryablement bien avec eux. Osmose totale.

C'est assez prétentieux, hein, de dire que je m'entends mieux avec les adultes ?

Je trouve aussi. Encore que cette année, j'ai rencontré des gens si merveichouettes que je ne ressens plus vraiment le besoin de combler ce manque (lequel, je ne sais pas, à vous de trouver, je ne vais pas tout vous prémâcher non plus) en papotant avec des ...euh, des personnes plus vieilles que moi quoi (mais non Angel et Alix et Nadège et Paula et Isa et Tirui (luv sur toi tirui) vous n'êtes pas vieux)(vous êtes immortels puisque virtuels)(et toc).
Pour ça, le lycée a vraiment été super. En comparaison du collège, s'entend; quelle bande de moules atrophiées du bulbe, mes copines, l'an dernier, si on y réfléchit bien. Et maman qui s'étonnait que je refuse de les voir en dehors des cours "hé,mais, moune, je les vois déjà TOUS LES JOURS mes copines là! je vais pas encore me les farcir hors-collège, hé, ho, ça va bien oui ?"
Un an de plus dans ma classe de 3° et je me jetais du toit du collège, sérieux. Avec une corde autour du coup et des somnifères dans les deux mains pour plus de chances de réussites (non, mais c'est vrai). Heureusement que mes profs de maths et français étaient géniaux hein, je pouvais au moins me raccrocher à ça.

Et puis entre deux sorties je mange (peu) et je dors (trop d'habitude, mais là je me suis tapée une belle insomnie cette nuit, avec un total de 4 heures de sommeil)(pas grave, le lecteur mp3 de Prescilla, Prévert, Apollinaire et Eric-Emmanuel Schmidt** m'ont accompagnée jusqu'au petit matin. Je me suis même surprise à me prendre pour Antigone, parce que c'était beau d'être la première à croire au jour. Et je ne peux pas m'empêcher de vous coller ici le passage de l'Antigone d'Anouilh, à propos du matin, avec la précieuse collaboration de Jeanne qui me dicte tout par MSN de tête et en direct live, merci Jeanne, mon Antigone à moi :

Nourrice : d'où viens tu ?
Antigone : de me promener nourrice, c'était beau, tout était gris, maintenant, tu ne peux pas savoir, tout est déja rose, jaune, vert, c'est devenu une carte postale. Il faut te lever plus tôt, nourrice, si tu veux voir un monde sans couleur.
Nourrice : Je me lève quand il fait encore noir, je vais à ta chambre pour voir si tu ne t'es pas découverte en dormant, et je ne te trouve plus dans ton lit
Antigone : le jardin dormait encore. Je l'ai surpris nourrice. Je l'ai vu sans qu'il sans doute. C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.
Nourrice : tu es sortie, j'ai été à la porte du fond, tu l'avais laissée entrebaillée.
Antigone : Dans les champs, c'était tout mouillé et cela attendait. Tout attendait. Je faisais un bruit énorme sur la route et j'étais gênée, parce que je savais très bien que ce n'était pas moi qu'on attendait alors, j'ai ôté mes sandales, et je me suis glissée dans la campagne, sans qu'elle s'en apercoive.
Nourrice : Il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit
Antigone : je ne me recoucherai pas ce matin.
La nourrice : A quatres heures ! Il n'étais pas quatres heures ! Je me lève pour voir si elle n'était pas découverte. Je trouve ton lit froid et personne dedans.
Antigone : Tu crois que si on se levait comme cela tous les matins, ce serait tous les matins, aussi beau, nourrice, d'être la première fille dehors ?
La nourrice : La nuit ! C'était la nuit ! et tu veux me faire croire que tu as été te promener, menteuse ! D'où viens tu ?
Antigone : C'est vrai, c'était encore le nuit, et il n'y avait que moi, dans toute la campagne, a penser que c'était le matin. C'est merveilleux nourrice, j'ai cru au jour la première aujourd'hui.

(je vous en prie)
(moi aussi j'adore ce livre, un de mes préférés sans doute)


Sur ce, je vous laisse amis lecteurs;
j'ai encore toute une vie à vivre





* oui Mati, j'ai osé. Muhuhuh !

** ça m'éclate, parce que vu comme ça, on dirait que je suis une fille hyper cultivée et tout, alors qu'en fait non.

jeudi, juin 09, 2005


Seconde Quatre Pûr Tûjûrs

Aujourd'hui les enfants, je vous emmène en voyage. Pas à Cuba, ni à Bangkok, ni même à Barcelone (malgré les prix hyper bon marché de EasyJet, ouais, désolée), non, rien de tout ca. Aujourd'hui, je vous emmène dans le passé.

J'espère que vous avez apporté tout le matériel requis pour ce genre d'expédition, mmh. Oui ? Tout le monde ? Impeccable. Alors ajustez vos lunettes de plongée, calez bien votre tuba entre vos dents, testez vos palmes pour vérifier que genre elles ne se tirent pas au beau milieu de notre virée aqua-temporelle (...) voiiiiiilààà, et plongeons je vous prie un cours instant dans les méandres du passé.

*

Nous sommes le 2 septembre 2004, et il semblerait que le temps se soit accordé à mon humeur : maussade, gris, tourmenté; un ciel prêt à déverser des litres et des litres d'eau.

Je déteste les rentrées.

Il doit être 8h00 et Maman me dépose devant mon nouveau lycée. Un bisou, les yeux mouillés, ca va aller, tu vas voir, courage ma fille ! Je reste seule sur le trottoir, toute petite devant ce putain de grand bâtiment en pierre, froid, et dont la couleur est à mi-chemin entre le gris déprimé et le marron sale. Il se tient là, devant moi, et je sens le poids des années et des siècles qu'il a traversé, et je vois qu'il m'attend, qu'il est prêt à m'engloutir tout à l'heure, par sa bouche grande ouverte, quand nous entrerons, moi et ma nouvelle classe.
J'ai mal au ventre.
Pas envie d'y aller..

Et puis, soudain, un rayon de soleil inattendu : quelqu'un me saute au cou (mais de dos)(genre pas de face). Je n'ai pas le temps de voir ses cheveux dorés et bouclés que je sais déjà que c'est ma coupine Jeanne qui m'a repérée et vient me donner un câlin de réconfort. Et je te me le quiche fort ce petit bout de fille, rhâ Jeanne ouf te voilà, j'ai peur Jeanne, viens on défonce le mec dans la voiture rouge devant, on la lui pique et on se tire loin, genre loin, d'ac ? hein, quoi, comment ca on peut pas ?
Son sourire me fait du bien; de me savoir avec elle me calme un peu.

Elle m'entraîne dans la cour du lycée où sont affichées les listes, celles qui vous condamnent à rester dans la même classe pendant un an, sans que vous ayez pu choisir quoique ce soit. Angoisse.
Je cherche mon nom; c'est celui de Jeanne qui me saute aux yeux en premier. Elle a le cul bordé de nouilles cette petite : elle tombe en seconde sept, avec Nathan (qu'elle aime beaucoup et connaît depuis 4 ans). Je retourne à mes recherches, et, ca devait bien arriver, je finis par trouver le mien, de nom.

Alors voilà..je suis en 2°4..
Je lis en diagonale les prenoms de mes nouveaux camarades de classe. Je reconnais un mec qui était avec moi en primaire..Ginette et Gertrude qui étaient avec moi au collège l'an dernier et que je me réjouissais de quitter..et...et c'est tout.
Je fais le bilan intérieurement; je connais 3 personnes dans cette classe à la con, dont un mec à qui je n'ai plus parlé depuis quatre ans et deux rombières que je ne peux pas encadrer.

Youpi.

Je n'arrive pas à saisir pourquoi, mais, à ce moment précis, le sentiment que cette année sera longue, laborieuse et pénible me submerge et m'étouffe.


*


Retour dans le futur.

Une année scolaire s'est écoulée depuis ce fameux 2 septembre, et je peux vous assurer que mes pressenitments étaient totalement faux, infondés, insensés, n'avaient aucune raison d'être et..enfin ils étaient faux quoi.
Même si je me suis un peu fermée aux autres les premières semaines (doux euphémisme : la vérité, ce serait plutôt quelque chose comme : "même si je me suis complètement exclue de la classe les premiers mois"), j'ai fini par découvrir des tas de gens merveilleux, drôles, cultivés, intéressants, enrichissants j'en passe et des pas mûres.

Comment ne pas citer Prescilla..

Avec ses longs cheveux ébène, ses grands yeux, sa peau chocolatée. Prescilla, mon amie hispano-libannaise qui me fait rêver et voyager quand elle me raconte d'où elle vient, ses parents, sa famille composée de personnes (plus au moins) célèbres.. Prescilla qui est sans doute une des meilleures amies qu'il m'ait été offert d'avoir. Avec Jeanne. Bien sûr (:

Et comment oublier Fabio, sa guitare (ce mec est un génie sérieux, ce con n'a jamais pris de cours et il joue DIVINEMENT BIEN) et sa coupe à la -M-, Bilel et son grand coeur (jamais vu un type aussi généreux gentil et modeste), Meriem la cannoise, jeff et ses cheveux ^^, Julia et son beau sourire, Marie-Charlotte, son naturel, sa spontanéité, Clément et Chrisophe mes potes latinistes eeeet je m'arrête là, trop peur de me faire choper sur le Gougleuh.

Tellement de fous rires, de conneries, de bons moments passés en classe entière.. Une ambiance saine, des gens pas toujours hyper sérieux, mais on s'en fout parce que (presque) tous sympa, non, sincèrement. Je ne suis pas sûre de retomber dans une classe aussi..aussi.. chouette ! que celle de cette année.

Savoir que plus jamais on ne sera tous ensemble, à 35, dans la même salle de classe à partager nos rires, nos coups de gueule, à nous ennuyer en choeur, tout ca me fout le cafard. Ils me manquent déjà ces enculés.

Bilel a dit, un certain samedi 4 juin, "vive la seconde quatre !".

Je ne peux que réemployer ses mots.
Et merci Bilel..

..merci tous (:

mardi, juin 07, 2005


Trop dur d'être en vacances

Si on m'avait prévenue qu'être en vacances était si EPUISANT, je serais restée bien sagement au lycée à feignanter, moi.
Oui parce que, je peux vous le dire à vous, le lycée, c'est tout de même la Mecque de tout glandeur qui se respecte. Limite la vie avant le lycée n'est qu'un long chemin de pélerinage qui mène au but ultime de tout un chacun : la Glande Suprême. Et une fois qu'on a posé son regard sur l'immense édifice qu'est la Fainéantise et qu'on a confortablement installé son postérieur dans le Temple du Rinafoutage, je peux vous assurer qu'on a envie de tout, sauf d'en sortir.

Hélas, on nous botte hors du Lycée à coup de pied au cul assez régulièrement, prétextant un besoin général de repos (se reposer de quoi, ca je ne sais pas, mais on ne crache jamais sur des jours de glande supplémentaires gracieusement offerts). Les "vacances" qu'ils appellent ca, les gens du ministère.

Bref, et quoiqu'il en soit, me voici donc en congé depuis samedi 11 heures. Jusqu'au 2 septembre. Pour trois mois donc. Six fois deux semaines. Un quart de l'année. Oui oké j'arrête là parce que je sens bien que quelqu'un dans l'assemblée va se lever comme une furie, tremblant de rage, la bave écumant de sa bouche et me tatanner la gueule à coup de Petit Robert Edition 1939 en hurlant que putain c'est vraiment trop injuste et que de toute manière on n'est rien qu'une bande de sales petits merdeux qui en branlent pas une. Et ma foi je dois admettre qu'il n'aura pas complètement tord. Ou tort, je sais pas (le premier qui me donne l'orthographe exacte de ce mot gagne un bisou).

Me voici donc en vacances, et complètement exténuée. Si ca ne vous dérange pas, je m'en vais d'ailleurs de ce pas déjeûner avec mon cousin du PaysDesSaucisses, puis j'irai après m'être goinfrée m'espataraguer (c'est encore plus fort que s'espatarrer) sur le CanapéCoule de ma Tatie avec un chouette bouquin que je ferai semblant de lire. Avant d'enchaîner sur la sieste, bien sûr. Meilleur moment de la journèe, ca, la sieste.

Allez, travaillez-bien hein, les gens ! Ouarff ouarf ouarf (rire gras) !!
(..)
*sors en courant*

vendredi, juin 03, 2005


Conseil de classe

Ce soir, notre conseil de classe, à nous, la seconde 4.

Où l'on apprend que mes coupines Prescilla et Julia passent en L avec moi (oh yeah oh yeah discodance, paillettes et boule afro, trop la joie dans mon corps) et que ma prof de français se tire enfin dans le sud.

ENFIN !!!

Moi je dis, des jours comme aujourd'hui, devrait y'en avoir beaucoup plus souvent (:

jeudi, juin 02, 2005


Face de cul de babouin

Cet aprèm, profitant de ce que mes profs étaient en Conseil (de classe bien sûr, bande de moules), et donc de ce que je n'avais pas cours du tout (vive la glande !), j'ai matté en bonne larve amorphe que je suis, pelotonnée entre deux couvertures et trois coussins, le très bon Virgin Suicides de Sophia Coppola (thousand of rainbow sur ta tête prescilla).

Et j'en ai tiré au moins une conclusion : Kirsten Dunst n'a pas le droit d'être aussi jolie.

Oui c'est vrai, vous avez raison, j'aurais pu vous parler de trucs vachement plus intéressants ou glauques, comme par exemple "han mais en fait Cecilia, la plus jeune des Virgin, peut-être c'est son père qui l'a butée, tout ça, cherchons les indices qui nous ammènent à penser cela et les arguments qui nous permettront de...". Mais en fait, non, là j'ai trop pas envie. Faisons dans le léger et ras-des-marguerites, sivouplé, ça changera un poual de mon quotidien.

Kirsten Dunst, donc. Si encore j'étais super plus jolie qu'elle, tu vois, je m'en battrais l'oeil avec une aile de papillon de sa tête. Mais en fait non : cette nana a un visage d'ange tandis que moi j'ai la face comme un cul de babouin. Trop merci Dame Nature.



Je suis sûre que quand Dieu a fait notre Monde monde, Il nous a tous voulu beaux, bigarrés et bien formés. Mais y'a du avoir une mouche qui s'est coincée dans l'engrenage, parce que, didon, c'est bizarre, on est tous plus ou moins beaux ou moches. Putain Dieu tu chies grave dans la colle des fois quand même (sans vouloir paraître grossière, ahum)

Non mais, sincèrement, je trouve la manière dont est répartie la Beauté proprement injuste et déguelasse.

Je veux dire, c'est tellement une question de hasard (et un micro-peu de génétique aussi, ok), que ça en devient révoltant. S'il y avait, admettons, un mec chargé de répartir son Quota de Beauté à chaque foetus avant la naissance, et ce de façon tout à fait arbitraire, passe encore. Au moins, on pourrait porter la faute sur quelqu'un.
Je l'imagine bien, le type responsable de la Grande Répartition, en train de survoler les ventres enflés des mamans enceintes, jaugeant le niveau de séduction et le potentiel de réussite sociale de chaque futur être humain. Genre hop toi t'as l'air sympa ma biche, allez je te colle un charmant nez mutin que ça va tous les mettres à genoux, fais-moi confiance poulette. Toi par contre, ouhlaa, t'as une tête de vainqueur mon petit, ouarf ouarfff, hop, un nez tubercule, gratos, c'est ma tournée ! si si je te jure, tu vas voir, c'est hyper tendance chez les vignerons.

Immonde comme procédé, certes. Mais grâce à ce système, reconnaissez-le bon sang, on aurait enfin une personne FAUTIVE à insulter et injurier quand, au hasard d'un miroir, on grimace devant nos nez trop longs, trop busqués, nos yeux trop petits, trop raprochés, nos oreilles un peu trop développées ou nos cheveux pas assez bouclés. Oui parce que là, on n'a strictement personne à qui s'en prendre, et on l'a dans le cul bien profond les amis, je vous le dit tout net.

En attendant, je ne vois qu'une chose à faire. Se reservir la soupe habituelle de l'acceptation de soi, de ses défauts. Accpeter de ne pas être parfait.. Jouer avec ses atouts principaux, quels qu'ils soient. Essayer d'avoir confiance en soi. Ne pas se laisser démonter par les éventuelles remarques perfides des gens, mais continuer à cultiver ses points forts..

Et puis surtout se dire que dans la vie, être belle et avoir un décolleté tellement plongeant qu'on s'y perdrait ne résout pas tous les problèmes et ne fait pas forcément le bonheur.

Même si, soyons honnête, ça y contribue fortement.




Note pour prescilla : oui je sais que ce post peut paraître un peu trop "je dis que je suis moche alors que je suis jolie" [même si je ne me trouve pas jolie, ndlr (: ] , mais si je n'ai même plus le droit d'en faire des tonnes sur mon blog, alors, OU va le monde, je te le demande ?
(;

mercredi, juin 01, 2005


reviendue je suis

Salle sombre; le public est plongé dans l'obscurité. Seul un projecteur éclaire d'un cercle lumineux la scène. De très légers chuchotements sillonent les rangs.
Soudain, des bruits de pas : des talons qui claquent. Un visage apparaît dans le faisceau lumineux.
Une jeune fille. 15, 16 ans au plus, cheveux mi-longs, un grand sourire en travers du visage. Elle tremble, un peu.

[et là, c'est à moi de parler]

Bonjour messieurs dames, ou bonsoir, c'est vous qui voyez.
J'avais promis de reviendre le 1° juin, eh ben me voilà reviendue.

Je ne suis pas convaincue que ma vie, aussi trépidante et mouvementée soit-elle vous intéresse des masses, chers lecteurs. Ne dites pas non, je lis bien dans vos yeux que j'ai raison. D'ailleurs je vous comprend absolument, oui, parce que bon, oké, c'est vrai, personnellement moi non plus, à moins que vous ne le racontiez d'une façon hilarante, je ne pense pas être hyper passionnée par votre quotidien. Oui voilà je suis honnête.
C'est d'ailleurs une des raison pour lesquelles j'avais fait une PauseDeBlog, oui madame. Pour ne pas vous ennuyer avec mes journées remplies de..euh..ben de rien, en fait, quoi. Par respect pour vous, en quelque sorte.

Mais la vie est pleine de surprises, et très peu de temps après que j'ai fait ma délcaration de PT (Pause Temporaire), j'ai reçu une quantité affolante de messages dans ma boîtamail (deux) me demandant de faire mon coming out très vite parce qu'on était en manque grave de ma plume là. Du coup je me suis concertée personnellement et en suis arrivée à la conclusion suivante : peut-être après tout pourrais-je tout de même faire un effort et vous conter mes aventures quotidiennes. Pour vous faire plaisir, genre.
Non mais c'est vrai quoi, Mouk, par exemple, lui il aime VRAIMENT bien que je blogue ma vie, hein, mouk, que c'est vrai ? Salamandre aussi, d'ailleurs, elle aime bien, et angel pareil, et toc, dans vos culs.
Et puis bon faut dire que, étant donné que je suis en vacances dès samedi à 11h00 (oh yeeeeeeeah), j'aurais pas grand chose d'autre à foutre, quoi (sauf si jeanne et prescilla me sortent un peu)(luv sur vous les filles)

Alors voilà, vous êtes prévenus les gens, je vous raconte ma laïfe à partir de maintenant tout de suite, avec mises à jour quotidiennes *VOIRE* pluriquotidiennes, si vous êtez mignons mes biquets. Il est encore temps pour fuir, ami lecteur; je ne te cache pas que ça me déchirerait le coeur de te perdre, sincèrement, vraiment, mais enfin... (prononcer "maizenfin") si tu penses être plus heureux sans moi, alors, va, je ne te retiens pas, je ne veux que ton bonheur tu sais, parce que je t'aime d'amour, moi, oui, bouhouhouh..

(..)
Non mais revenez quoi.
Ca va commencer (:


Extinction du projecteur, tombée de rideau.