déménagement |
lundi, juillet 24, 2006
jeudi, juillet 20, 2006
20 juillet 1989 / 20 juillet 2006 |
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...
Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
- Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire !...
- Ce soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Rimbaud -
dimanche, juillet 16, 2006
canicule |
Il me semblait à moi aussi, avant, que j'avais déjà vécu la canicule, la vraie, celle qui tue les vioques, pas une canicule de tapette hein, non non, la canicule, et que j'en connaissais un rayon en matière de chaleur torride, clim et ventilo. Ahaha. Je me mettais le doigt dans l'oeil jusqu'à la clavicule : c'était de la crotte de bique en sachet par rapport à ce que j'ai enduré ces derniers jours.
Avoir chaud à ne plus trouver d'air respirable dans une pièce comptant plus de 3 personnes. A en avoir la nausée, des vertiges, à passer ses journées une bouteille d'eau dans la main, et se rafraîchir la nuque avec le pot de moutarde qui sort du frigo. Avoir chaud à en établir un plan d'attaque qui consisterait à faire de son congélo sa résidence secondaire, la température interne frôlant les -2°C, autrement dit une température viable par rapport aux 40°C extérieurs - sans compter le net avantage que présente l'open bar permanent niveau glaces à l'eau et cônes vanille cornetto. Avoir chaud à devoir dormir à poil à même le carrelage, parce que les draps, hé, ça garde la chaleur du corps humain couillon, et comme tu n'as pas déjà assez eu chaud dans la journée, hein, et que dehors le thermomètre, à une heure du matin, s'obstine à afficher 25°C...
dimanche, juillet 09, 2006
Matin |
J'ouvre les yeux et rabats mes paupières.
Mes cheveux courent le long de ma nuque, s'enroulent autour de mon cou et serpentent sur mon oreiller - la nuit, ils voyagent au gré de mes rêves. L'air vif et frais qui s'immisce dans ma chambre par la fenêtre entrouverte contraste tant avec la chaleur rassurante qui émane de mes membres engourdis, protégés de la brise matinale et glaciale par une couverture et des draps moëlleux, que de violents frissons me montent le long de l'échine. Repliée sur moi-même, les mains serrées sur la poitrine, les genoux voisinant ma gorge ; 17 ans et nostalgique pourtant de l'enceinte protectrice et bénie qu'ont pu un jour être les entrailles de ma mère. Je me noie dans l'odeur enivrante de mon corps, odeur de l'humain, transpiration et parfum de la vie.
Les yeux fermés, toujours.
L'air est plein de cette incertitude qui berce les matins ; la frontière marquant la fin du rêve et le début de la réalité reste floue. Perdue dans les méandres oniriques de la nuit passée, je mélange avec délectation sensations réelles et impressions trompeuses.
Puis surgit le Doute, souvent, qui soudain me prend entière et me tourmente de longues secondes : lequel de ces mondes m'appartient ? Dans lequel des deux rêves se réveiller ? - La vie, ou le délire nocturne ?
Un rayon de lumière où dansent des milliers de particules de poussière caresse le parquet usé de ma chambre ; les draps bruissent sous mes mouvements doux et indolents ; le vent chante dans les arbres, dehors ; le soleil étend son empire.
Et, appée par la vie qui me rappelle vers où avancer,
je me réveille.
jeudi, juillet 06, 2006
Bac |
J'aurais pu aussi vous expliquer pourquoi d'entendre le film de Marcel Pagnol commencer, juste derrière moi, à la télé, ça me flanque des frissons et ça me remue les trippes (et cette vue aérienne des collines, pendant le générique...).
Et en fait non, voyez.
Parce que je suis épuisée et que j'ai rendez-vous avec Marcel sur France 3.
Que ceux que ça intéresse m'envoient un neu-mail et je leur communiquerai mes notes.
amen
mercredi, juillet 05, 2006
lundi, juillet 03, 2006
Concerto |
Si vous me cherchez, je suis juste là, en train de détapisser ma chambre, de bidouiller trois photos et quart sur toshop ou de bouquiner; au choix.
Fourre-tout et bidulages excentriques.
Ne cherchez surtout pas trop loin : juste le plaisir de jouer avec les images.
(la première tomate de l'année)
*
+ Bonus (sortis du four) :
ma chevelûûre (ma fierté)
et les regards pétillants du weekend.. (merci)
dimanche, juin 25, 2006
oral de bac |
Re : Salut Luciiiie franchement !!
bonjour ma belle...
problématique : "en quoi, selon vous, les réécritures peuvent-elles apporter quelque chose à la poésie?"
Comment? Est-ce que j'ai failli m'évanouir?
Noooon. Mes yeux et mon cerveau se sont juste complétement embrumés et j'ai commencé à paniquer parce que je ne voyais pas comment j'allais sortir vivante de cette salle.
L'examinatrice ou commission 630, aux allures garçon manqué, théâtrale du dedans et très sympathique - non mais sincèrement, cette femme avait un potentiel "sympathie"** époustouflant -, m'a demandé alors si je "cernais ce qu'elle attendait de moi". Ce à quoi j'ai répondu "non".
Bref mais explicite.
Après deux très courtes minutes de conversation, j'ai réussi à définir à peu près avec elle dans quel sens il fallait que je parte et puis, ma foi, à partir de là, j'ai construit de mes mains polies par le temps et les devoirs de français mon plan comme j'ai pu, ne me fiant qu'à mon âme littéraire (aAaaaaaaaahaHAHaha la BLAGUE, putain julia j'ai galéré comme une malade, j'ai failli déchirer mon texte, monter sur la table, ôter le haut et sauter sauvagemment sur Trrr*** qui préparait son texte à côté de moi afin de lui faire trois enfants avant de mourir, instinct de survie oblige)(bien sûr tout ceci est complètement faux, le seul élément véridique, c'est que j'en ai chié ma race, et je te rappelle que j'ai un amoureux****, merde quoi, julia!)
Le pire, c'est que vue de l'extérieur et avec le recul, elle ne fait pas tellement peur, ma problématique. Ca reste même super ouvert, je dirais. Je pense que les circonstances (le bac/l'oral/ponge/la chaleur/les huîtres qui dansaient devant mes yeux/la panique) ont juste amplifié mon désarroi.
Et puis bon, tu me connais, je suis pas du genre à me laisser démonter par une huître, je veux dire, j'en ai vu d'autres dans ma vie (c'est faux mais ça fait plus aventurière, genre Indiana Jones de l'huître version 9.2 et sans la paire de couilles). Donc je me suis battue, jusqu'au bout, et j'ai barbouillé mes feuilles de brouillon rose fushia (ou était-ce jaune criart? je ne m'en souviens plus) de mille couleurs chatoyantes (c'est-à-dire le gris clair de mon critérium et le gris foncé de mon critérium quand j'appuie un peu plus fort, oui c'est pitoyable comme mille couleurs, mais en même temps je n'avais que 30 minutes et pas le temps de déployer mon armée de stylos colorés, et puis c'était une hyperbole comme ça pour le plaisir, meeeerde quoiii julia, un effort steup', soit indulgente avec ouam s'il te plize!).
BREFLE.
Après ce combat à main nue entre moi et Ponge (et Bellaunay aussi tiens, je l'avais complétement oublié ce con là), je suis sortie épuisée mais satisfaite, ayant réussi à monter un plan autre que
I. C'est vrai
a. c'est plutôt juste
b. ce n'est pas complétement faux
II. C'est utile
a. ça peut servir
b. mais pas autant
(clémence cover)
et puis après j'ai causé à la madame quoi, et puis ma foi elle ne m'a rien dit, ni avant, ni après, ni pendant, ni jamais, elle m'a laissée dans le doute le plus total. A l'heure actuelle, je tremble.
Et pourtant tu vois, j'ai l'impression de ne m'en être pas si mal tirée... Mais je n'ose pas espérer de trop, je ne veux pas me faire du mal (:
Voilà pour ce court récit de ma vie.
(et avant pour de folles aventures en ma compagnie, bien sûr)
(si cela vous branche)
vendredi, juin 23, 2006
La Mort. |
(ah tiens, non)